Anita Chow Yuan
Datte: 22/02/2019,
Catégories:
fh,
ff,
couple,
Collègues / Travail
pénétratio,
policier,
fantastiqu,
fantastiq,
... je prends note de ce que vous me dites, mais…— Mais on ne croit pas un fou, je sais, fis-je, dépité. Vous verrez bien. Après tout, j’en avais ras le bol de m’égosiller. Ils verraient bien. Je me fichais de mourir, je voulais seulement éviter que d’autres vies soient brisées. * * * * * Herbert ferma le dossier et se cala au fond de sa chaise en soupirant. Il avait un début de migraine. Fermant les yeux, il se frotta les paupières en songeant à tout ça. Depuis des années, il était dans l’impasse. À chercher des réponses. Mais il n’en trouvait jamais. Et le seul homme capable de lui donner les réponses qu’il cherchait lui répétait sans cesse la même version, qu’il ne pouvait pas croire. Alors pourquoi s’acharnait-il ? Son entêtement lui avait fait perdre sa femme, il s’obstinait dans la même voie depuis neuf ans. Il voulait venger Jacques. — Hé, ça va ? La voix de Charlotte le tira de ses pensées. Elle se tenait sur le seuil de son bureau et le regardait avec de grands yeux inquiets. — Bollard est sorti de la douche, il va être transféré en cellule de sécurité. Le flic soupira et se leva de sa chaise. — Tu crois que… enfin, ce qu’il a demandé, tu crois qu’on peut faire quelque chose ?— Oui. Je pense qu’il le faut. J’ai demandé à ce que ce soit nous qui l’amenions. On fera un détour au cimetière.— Tu crois qu’il est innocent ?— J’en sais rien, soupira Herbert. J’en sais rien du tout. Voyant l’état de son collègue, la jeune femme s’avança et lui prit le bras. — Ne te démolis pas ...
... avec cette affaire.— Trop tard, fit-il avec amertume. J’ai tourné et tourné tout ça dans ma tête depuis neuf ans. Je ne pense plus qu’à ça, matin et soir.— Tu n’es pas responsable de la mort de Jacques. Il ne répondit rien. Il regarda le cadre posé sur son bureau, une photo prise des années auparavant. Jacques et lui. — Je me le demande parfois. Je n’étais pas aussi ouvert d’esprit que lui pouvait l’être. Maintenant… Charlotte haussa les sourcils. — Tu crois à ce que Bollard raconte ?— Non, mais… il doit y avoir une part de vérité là-dedans. Je vais appeler le laboratoire pour voir où ils en sont avec les analyses.— Très bien. Je te laisse. On se retrouve en bas dans dix minutes. La jeune femme sortit du bureau de son collègue et arpenta les couloirs du commissariat sans but précis. Tout se mélangeait dans sa tête. La journée allait être longue, c’est pourquoi elle décida d’aller se prendre un café dans la salle de pause. À peine avait-elle passé la porte qu’on l’appela : — Charlotte ! Elle fit volte-face et se retrouva face à Samia. Charlotte soupira. La journée allait être vraiment très longue. Sans dire un mot, la flic entra dans la salle de pause déserte et se dirigea vers la machine à café. — Hé, tu pourrais au moins me dire bonjour, non ?— S’lut, grommela Charlotte sans tourner la tête. Samia referma la porte et s’appuya contre elle. — Bon, je peux au moins te parler ?— Tant que je suis pas forcée de t’écouter… Charlotte s’empara une tasse sur la table, la rinça et prit ...