Anita Chow Yuan
Datte: 22/02/2019,
Catégories:
fh,
ff,
couple,
Collègues / Travail
pénétratio,
policier,
fantastiqu,
fantastiq,
... la thermos de café brûlant. — Putain, Charlotte ! s’emporta Samia. C’était une jeune femme de vingt-six ans, douce, au visage exprimant la bonté et la gentillesse. Quand elle se mettait en colère, comme maintenant, elle devenait vraiment désirable. — J’en ai marre que tu m’esquives à chaque fois ! La femme flic traversa la pièce et se posta à la fenêtre, qui donnait sur le parking du bâtiment. — Et moi j’en ai marre de toi, de ton comportement, de tes crises de jalousie, répondit-elle après avoir bu une gorgée de café. Samia s’approcha d’elle. — Je peux rien faire sans avoir à me justifier, dès que je fais un truc de travers, hop ! Les reproches fusent. J’ai l’impression d’être en taule, avec toi, Samia ! J’en ai marre, j’étouffe ! Je peux jamais être tranquille, dès que je sors du boulot, je sais que dès que je serai à la maison tu vas me prendre la tête.— Tu exagères, protesta l’Algérienne. Mais elle savait qu’elle dépassait souvent les limites. Depuis la mort de sa grande sœur Nassera, Samia vivait dans un état de panique constant. Elle vivait dans la crainte de perdre ceux qu’elle aimait, comme Charlotte. Le fait d’être homosexuelle ne l’avait jamais perturbée, mais depuis la disparition de sa sœur, elle avait la sensation d’être devenue la cinquième roue du carrosse. Perdre Charlotte était la dernière chose qu’elle souhaitait. — Écoute, je… Mais elle ne put aller plus loin. Elle se revit il y a neuf ans, quand les policiers étaient venus chez elle pour annoncer la ...
... disparition de Nassera. Comment sa mère s’était effondrée sur le seuil de la porte. Comment son père avait pleuré. Elle se revit, fonçant sur son vélo, passant et repassant devant la morgue où Nassera travaillait, espérant trouver quelque chose, mais ne sachant jamais quoi. — Je sais que depuis que Nassera est morte, je… Mais une barrière invisible l’empêchait de poursuivre. Les mots étaient là, mais ils ne sortaient pas. Alors elle s’approcha de Charlotte et la prit par la taille. La jeune femme se laissa faire. — Je ne veux pas te perdre. Pardonne-moi. Encore une fois.— Je suis fatiguée de te pardonner, Samia. Charlotte était toujours de dos, et tentait de dissimuler l’effet que lui faisait le contact de sa maîtresse. Sans rien dire de plus, les mains de Samia se posèrent sur le ventre de Charlotte, puis se glissèrent sous sa veste et son t-shirt. Le contact de sa peau la fit frissonner. La femme flic se recula. — Attends, pas ici… Les deux amantes se firent face. Lentement, Samia déposa un baiser sur les lèvres entrouvertes, puis un autre, et un autre, plus tendres les uns que les autres. Charlotte finit par céder et embrassa à son tour la jeune femme. — Tu me tiens vraiment par le sexe, soupira-t-elle.— N’importe quoi. Les mains des jeunes femmes devinrent baladeuses, mais ce fut celles de Samia qui furent les plus avides. Lentement, elles se posèrent sur la poitrine ronde de Charlotte. Elle ferma les yeux. — Pas ici, attends. Samia la fit reculer jusqu’à la table, puis aida ...