1. Réconfort & vieilles dentelles VIII. La femme de l'aéroport (1)


    Datte: 16/08/2017, Catégories: Hétéro

    ... bouchonne devant, comme d’habitude. Elle affiche toujours son air blasé, me regarde un peu en coin. Je lui souris, elle me rend mon sourire. Nous nous mettons à deviser sur l’anxiété et l’empressement des gens qui nous amuse autant l’un que l’autre. Elle me dit tout d’un coup : « - Avec un peu chance vous serez assis à côté de moi... » Je lui réponds du tac-au-tac : « - Oui je sais, vous préféreriez être sur mes genoux, mais je crois que ça n’est pas prévu par la compagnie. Et bon, même si ça ne serait pas désagréable, au bout de trois heures on finirait par avoir des crampes. Ah moins que vous voyagiez en business class... ? Ah zut, c’est vrai qu’il n’y en n’a pas dans ces compagnies charter, surtout sur des moyens courriers. » Loin d’être choquée, elle rigole, amusée par mes propos : « - Ça n’est pas que je sois grosse, mais rapidement vous demanderiez grâce... — Allez savoir... » dis-je malicieusement. Là, elle a un petit sourire en coin, qui en dit long : loin d’être choquée, on dirait que je viens d’allumer un petit feu en ...
    ... elle. Elle ne me regarde plus, mais conserve son petit sourire. Est-elle vaguement flattée ? Cela a-t-il réveillé en elle une envie lointaine ? Elle voit bien que je ne la drague pas ouvertement mais nourrit-elle l’espoir de quelque chose, la vague promesse que je ne la lâcherais pas. La file finit par avancer. Elle franchit la porte de l’avion, juste avant moi. Nous avançons toujours très lentement et difficilement à case des gens qui n’en finissent pas de s’installer, de placer leur bagage de cabine dans les coffres, bloquant la progression. Arrivés devant la rangée n°17 elle dit : « - Ah, je suis là. » Je réponds alors : bmabcctr « - Désolé alors, moi je suis à la rangée 24. Nous ne serons pas côte à côte. » Elle sourit : « - Vous serez tranquille alors. Personne sur vos genoux. — Ça je ne sais pas encore... — En tout cas ça ne sera pas moi. — Dommage » lui dis-je plus bas, près de son cou, en posant furtivement ma main sur son épaule. Je ne sais pas mais j’ai l’impression que ce contact inattendu l’a fait frissonner. (A suivre...) 
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