La fin du Vladimir Monomaque
Datte: 28/02/2019,
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Masturbation
mélo,
... sinistré. — Tu te rends compte du manque à gagner ? grogne-t-elle, indignée et clairement accusatrice.— Je suis désolée. Caro se fait toute petite. Sa patronne la tient pour responsable de tant de désordre. — Je ne m’attendais pas à ça de toi…— Je suis désolée, s’excuse à nouveau Caro.— Si on n’avait pas tant de boulot, je vous mettrais à pied, Annick et toi : c’est tout ce que vous méritez ! profère-t-elle avec colère.— Je suis désolée, répète Caro, consciente de faire rengaine. Elle répète l’antienne dans sa tête : « Je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée… » Une manière pour elle de s’en convaincre et ne pas penser à autre chose. C’est son temps de pénitence, en quelque sorte. Dans quelques jours, sa patronne aura oublié ; c’est une brave femme. — De toute façon, Annick et toi, c’est terminé pour le port. Vous avez fait assez de dégâts.— Mais ce n’est pas notre faute… La réaction a échappé à Caro ; l’envie de se justifier a été plus forte… De dire combien c’est injuste, mais à quoi bon ? Aucune explication n’effacera le gâchis. — Qu’est-ce que vous avez toutes ? Le feu au cul ? Est-ce que vous avez pensé à la réputation de l’association ? se lamente encore l’excellente dame. Bien que Caro et Annick aient démenti, la pauvre femme imagine encore les horribles turpitudes dont on lui a conté l’éventualité.« Dieu sait si j’en ai connues, des histoires de cul en 35 ans de carrière à la tête d’une horde de femmes ; que dis-je… de femelles. Des chiennes, plus chaudes ...
... encore que des lapines ! » Elle ne s’étonne plus de rien. Elle n’a pas tout à fait tort. En ce qui concerne Annick tout au moins. N’a-t-elle pas forniqué avec Ivan ? Quant à Caro, elle n’est sans doute pas tout à fait innocente, mais il est difficile de trancher sans faire un procès d’intention. Caro croyait avoir un faible pour Misha, mais c’est plus que ça : elle l’aime, elle en est désormais convaincue. L’évidence a percuté au terme de cette nuit invraisemblable, juste avant l’irruption des policiers, alors qu’ils frappaient et qu’elle se réveillait. Misha pesait sur elle, et pendant quelques fractions de seconde elle était dans une autre dimension. Elle se rappelle la chaleur et la vigueur du corps qui épousait le sien, et se souvient avoir cru qu’ils avaient fait l’amour. La confusion n’a duré que le temps d’une illusion, un instant de bonheur avant que la réalité n’impose sa loi, avant que le ciel ne lui tombe sur la tête. ____________________ Le commandant Alain Machin est devant l’hôtel de police ; il est plutôt de bonne humeur, et pas particulièrement étonné de les revoir en dépit de l’heure. — Vous ne pouvez plus vous passer de nous ? Ou bien vous voulez revenir coucher ici avec vos compagnons ? lance-t-il, hilare. Le propos est paillard ; Caro y voit un sous-entendu avec les rumeurs de gang-bang. Elle éprouve le besoin de se justifier. — Arrêtez de charrier, vous savez bien qu’on ne partouzait pas.— Bon… J’allais partir… Qu’est-ce qui vous amène ?— Nous venions ...