La fin du Vladimir Monomaque
Datte: 28/02/2019,
Catégories:
h,
fhhh,
bateau,
Masturbation
mélo,
... membres de l’équipage dotés de passeports russes et géorgiens n’ont pas le même privilège. Ils sont astreints aux procédures habituelles en matière de visa et de contrôle aux frontières dès lors qu’ils veulent sortir de la zone internationale du port. Qui se plie à la règle chez les marins duVladimir Monomaque ? Personne, sinon il n’y aurait jamais de virées en ville. De ce point de vue, les six marins gardés à vue à l’hôtel de police cumulent les infractions : immigration illégale en sus du trouble à l’ordre public et de la blessure avec arme. Quoi qu’il en soit, ces charges ne seront pas retenues contre eux. Luka a avoué et pris sur lui ; il reste en prison. Les autres, Grisha, Feodor, Lev, Sasha et Misha sont libérés en fin d’après-midi, quelques heures après Ivan. La police dépêche un minibus pour reconduire les cinq hommes jusqu’au bateau. Caro imaginait profiter du taxi. — Désolé, Madame, vous ne pouvez pas nous accompagner. Le commandant aurait été dans les parages, Caro aurait sollicité son entremise, mais point de commandant. Zut… Et rezut… En désespoir de cause, Caro suit le minibus au volant de sa propre voiture, mais elle sait que sans l’onction de la police, elle ne pourra pas pénétrer dans l’enceinte portuaire. Elle tente malgré tout. — Désolé, Madame, votre habilitation n’est plus valable : vous ne pouvez pas passer. Comme les archers, le marin a toujours plus d’une corde dans son sac. Caro appelle Misha à la rescousse ; son SMS est laconique : « Suis bloquée ...
... ! » La réponse vient par le même canal : Si l’on excepte les détails de dernière heure, le plan mijotait au chaud ; Caro en connaît la teneur. Elle est décidée à mettre l’alternative en œuvre. ____________________ La nuit est tombée. Misha attend près du transfo. Sa silhouette se détache, auréolée de lumière dans le faisceau des phares. — Redémarre ! ordonne-t-il en prenant place sur le siège passager du véhicule de Caro.— On va où ? demande la jeune femme, décontenancée par la précipitation.— Droit devant : ce n’est pas loin. Un kilomètre tout au plus, puis ils empruntent un chemin empierré qui file plein sud vers l’intérieur des terres, sur lequel ils roulent au pas pendant une centaine de mètres jusqu’à une vieille bicoque, pas encore tout à fait une ruine. Un bosquet masque la vue en direction de la départementale qu’ils ont quittée. — Gare-toi là derrière la masure.— C’est pas mal boueux ! Caro anticipe ; elle s’imagine patauger dans la boue avec ses escarpins à talons de douze centimètres. — Plus par ici, alors, le sol est plus solide. Fais en sorte que la voiture ne soit pas visible de la route. La police et la douane font souvent des patrouilles. Pas besoin de les alerter. Que de mystères ! On se croirait dans un film d’espionnage. Caro reste malgré tout impassible ; flirter avec l’illégalité ne l’émeut pas outre mesure. Elle a connu pire : sa vie a longtemps été borderline. C’était autrefois. Aujourd’hui elle n’a pas vraiment l’impression d’enfreindre la loi, et de ...