1. Natasha & Franck (26)


    Datte: 01/03/2019, Catégories: Transexuels

    ... d’une migraine carabinée d’origine inconnue – sauf de moi – préféra rester au chevet de Natasha, ainsi que Kristina qui, par sa taille et sa pratique de la capoeira – ce qu’elle n’avait jamais mentionnée jusqu’à présent – pourrait intervenir en cas d’intrusion indésirable. J’entrouvris la porte et jetai un œil par l’entrebâillement. Je laissai passer Sigrid avec pour mission de trouver cette fois une chambre à l’étage inférieur. Nous ne pouvions nous permettre de nous lancer dans les escaliers et nous retrouver face à face avec les personnes qui souhaitaient mettre la main sur Natasha. Descendre progressivement les deux étages était une des étapes vers la sortie. La deuxième consistait à estimer la résistance du policier à l’entrée. Bloquerait-il tout le monde à l’intérieur ou avait-il une consigne particulière concernant les personnes qui ne devaient aucunement franchir le seuil ? Tel était mon but. Je descendis sans encombre les deux étages. Quelques personnes suivaient le même trajet que moi ; je n’en rencontrai aucune dans l’autre sens. L’escalier central devait être le passage évident pour la majorité des personnes. Je me retrouvai rapidement dans le hall. J’essayai d’apercevoir un éventuel deuxième policier en embuscade : personne d’autre que l’armoire à glace qui barrait l’entrée. Je pris nonchalamment le chemin de la sortie et observai la réaction du type. Je compris trop tard mon erreur. Il n’allait pas me laisser sortir et m’expliquerait en norvégien pourquoi. Je ...
    ... ne comprendrais rien, répondrais en anglais ou même pas du tout, et cela lui mettrait la puce à l’oreille. Il pigerait qu’une des personnes qu’ils venaient chercher tentait de s’échapper de la souricière. Trop tard pour changer d’option. Si je faisais demi-tour, j’attirerais son attention tout autant. Il ne me restait plus que la solution du bluff : tenter de passer, et s’il s’avérait qu’il me parle, je jouerais au sourd et muet, ferais mine de comprendre sa gestuelle et opterais sagement pour un demi-tour. Il ne me restait que quelques mètres à franchir ; il ne fit pas un geste évoquant sa détermination à me laisser sortir. Je continuai tout de même. Derrière lui, une nappe de brouillard coulait sur le sol. Encore un mètre. Il prononça une phrase totalement incompréhensible mais je lui adressai un grand sourire et pointai mes oreilles de mon index. La nappe de fumée s’enroulait autour de sa jambe et montait à l’assaut de cette montagne de muscles. S’il avait fallu me battre contre lui, la moindre pichenette m’aurait étalé au sol. Sans compter qu’il était plus entraîné que moi pour ce genre d’activité. Ce ne fut que lorsque qu’il sentit son torse entravé qu’il se rendit compte de la situation. A la droite de sa tête, je vis le visage de Valérie se matérialiser à nouveau. Elle lui adressa un grand sourire alors que son corps se formait comme un serpent s’enroule autour de sa proie. Sa langue remonta le long du cou et vint lui titiller l’oreille. Elle passa un bras par-dessus ...
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