Médecin dans une prison de femmes (IV)
Datte: 07/03/2019,
Catégories:
fh,
médical,
fépilée,
Oral
Avertissement : J’ai commis un quatrième opus des soliloques du bon Docteur. D’abord parce que je voulais placer une perfidie personnelle, ensuite parce que c’est une matière agréable à travailler qui m’a permis de rester, non pas « border line » comme d’aucun l’affirme, mais plutôt « on the edge » par rapport à la charte de Revebebe et c’est assez jouissif ! (Ah ! la tentation de pousser le Père Jacques De M. vers des gestes irréversibles) Je cherchais en fait une suite à « l’Homme invisible » qui m’a valu des dizaines de messages par mail, mais l’exercice a ses limites et, tout naturellement, de voyeur j’ai repositionné mon personnage en acteur. Mais je n’ai pas voulu sombrer dans le fantasme attendu du gynécologue et de la patiente érotomane qui jouit au moindre toucher rectal. D’ailleurs c’est tout l’exercice de la nouvelle érotique, qui a ses limites : comment rester dans le genre sans sombrer dans le convenu et le déjà-vu : explorer d’autres scènes (Le papyrus d’Anubis), d’autres univers mentaux (Médecin dans une prison de femmes - dont le titre, contrairement à ce qu’en pensent certains, est parfaitement imagé si on sait le lire dans toute ses dimensions - d’autres genres (A la manière de…, L’Homme invisible), donner dans l’outrance (tous les textes que Revebebe m’a refusé). Je comprends à présent le dilemme des scénaristes de films pornographiques ; le bon Docteur a tenté à maintes reprises de me faire diverger vers plus de profondeurs, plus de matière, mais les ...
... contingences du lecteur font loi. Je tiens à remercier tous ceux qui ont lu, détesté ou adoré cette nouvelle, la critique est une drogue et, comme la drogue, elle peut être surdosée ou frelatée, mais j’en suis devenu dépendant… Merci tout particulièrement à ceux qui m’ont écrit pour me signaler certaines énormités dans mon texte, merci pour leur grande culture. ……………………………………………………………………………………………… Un étrange silence est tombé sur la prison, je reste pour la garde de nuit. C’est étrange comme ce lieu est propice aux réminiscences du passé. Je me sens proche des détenues, à la seule différence que moi je peux passer une porte sans attendre qu’on m’en donne l’ordre. Que faire d’autre en prison sinon regarder son passé, c’est un monde sans avenir ; moi, je suis enfermé dans ma vie comme ces femmes dans leurs cellules, mais ma prison à moi ce sont les femmes. Je pense qui si j’écrivais un livre, un roman quelque peu autobiographique, en déguisant les lieux, les personnes, les époques, je n’intéresserais aucun lecteur. Les rares amateurs me traiteraient d’obsédé sexuel, les critiques me conseilleraient de suivre une analyse. Obsédé sexuel ! Poncif de la psychanalyse pour réunion tupperware… je ne suis pas obsédé : je suis amputé, handicapé. Handicapé sexuel, telle est la vraie définition que je leur proposerais. Mais que comprendraient-ils de mes tourments ? Sans doute la part de mes névroses qui répondraient aux leurs, l’angoisse devant l’abîme qu’ils ont peut-être côtoyé un jour, ce ...