Natasha & Franck (17)
Datte: 16/03/2019,
Catégories:
Transexuels
... presque ouvertement de lui, et ce « presque » était déjà de trop ! ─── ∞∞∞∞∞∞∞∞ ─── Sept ans auparavant. Fabrice se maria à son tour. Ils se revirent. Elle était devenue mannequin, et elle l’ignora ostensiblement. Ils échangèrent quelques mots, ce qui ne prit que quelques minutes tout au plus, au terme desquelles elle finit par lui avouer qu’elle se fichait éperdument de lui. Chose qu’il savait pertinemment depuis longtemps, même s’il n’avait jamais voulut l’admettre. Ainsi elle mettait un terme à son espoir avec la délicatesse d’un panzer allemand. Ce soir, il s’accorderait une cuite monumentale ; il s’endormirait dans un coin. On le laisserait cuver tranquillement, et le lendemain, dès qu’il serait en état, il s’enfuirait la queue entre les jambes. Malgré tout l’alcool ingurgité, il ne parvint pas à s’écrouler comme il l’avait souhaité. Il ne voulait pas partir tant qu’elle serait là. Ne pas capituler, ne pas battre en retraite : il était hors de question de la laisser afficher sa satisfaction en quittant prématurément la soirée. Un reste de fierté mal placé, peut-être. Mais le mépris qu’elle lui avait renvoyé à la gueule lui restait en travers de la gorge. Ainsi, en restant jusqu’au bout il sauvait la face, lui montrant qu’elle n’était pas l’unique raison de sa venue. Il se vengerait. Il ne savait pas encore comment, mais il se l’était promis : il se vengerait. Il allait y réfléchir et mûrir longuement son plan. Hors de question de se contenter d’une vengeance rapide et ...
... facile : il saurait se montrer patient. Il se ferait araignée et tisserait une toile immense dans laquelle Jessie-Line ne pourrait que finir par s’engluer. Et une fois empêtrée, il la regarderait se débattre, se repaissant de sa déchéance comme d’un nectar épais. L’aube approchait. Bon nombre d’invités étaient déjà partis. Tristan commençait à somnoler en suivant d’une oreille distraite la conversation de sa voisine. Isolde, grande brune au regard de braise, avait dépassé la quarantaine ; le hâle de sa peau contrastait avec la robe blanche dont elle était vêtue. Assise à sa droite, une autre femme l’écoutait raconter ses expériences sexuelles. Elle parlait suffisamment fort pour que Tristan l’entende, faisant mine de s’adresser à cette femme. De temps à autre elle se tournait vers lui comme pour s’assurer qu’elle captait bien son attention, lui souriait, lui lançait des œillades ne laissant aucun doute sur ses intentions. Son interlocutrice devait être perdue dans les vapeurs d’alcool pour ne pas remarquer le manège ; à son réveil, le contenu de cette conversation qui tenait plus un d’un monologue serait à jamais oublié. Peut-être même avant le coucher. À l’autre bout de la salle, Jessie-Line, s’apprêtant à partir, posa sa veste sur ses épaules. Tristan eut une furieuse envie de l’injurier avant qu’elle ne sorte. Il se leva tandis qu’elle s’approchait d’eux, contournant une enfilade de tables pour venir saluer les convives les plus tenaces. Il se tourna vers lesdeux femmes : ─ ...