Rachel - Histoires de Sexe

Rachel

... aurait pas de cours ce matin-là. Ce n’est que la faim qui nous a entraînées hors du lit pour un solide petit déjeuner et une bonne douche. Sous une eau bouillante, j’ai fait connaissance pour l’occasion avec son jeu de doigts, irrésistible pour satisfaire mes orifices de femme. Nous sommes allongées sur le canapé et discutons en nous embrassant tendrement : — Tu sais, il faut continuer à voir des hommes, c’est notre petit jardin secret mais je ne veux pas finir vieille gouine.— Là-dessus, tu peux compter sur moi, j’aime trop ça ! Sourires, baisers, complicité. La conversation finit par revenir à des choses du quotidien et notamment les aspects matériels de ma vie d’étudiante. Elle écoute, réagit, conseille avant de lâcher la phrase qui va tout déclencher, tout découvrir et renforcer encore la complexité et la sensualité de son personnage. — L’argent n’est pas un problème, si tu peux le combiner avec le plaisir et le désir.— Que veux tu dire ?— Rien pour le moment, profite de l’instant présent.— Comment ? Je me fais insistante car troublée, et à l’instar de ce qu’elle sait si bien faire, m’accroche à la discussion pour qu’elle crache le morceau. — Je voulais dire qu’il y a mieux et plus agréable que de curer des chiottes ou vendre des hamburgers pour payer des études. Je suis inscrite depuis deux ans dans une agence d’escort girl et je fais des contrats occasionnels. Elle fixe mes yeux avec insistance, j’oscille entre la surprise de cette révélation et l’évidence de cette ...

... opulence d’argent. Que peut bien faire une fille superbe pour payer ses études quand elle a une sensualité à fleur de peau ? — Cela t’arrive souvent ?— Non, je me limite volontairement à un contrat par semaine, le principe de cette agence est de ne surtout pas avoir de professionnelles. Je la regarde, incrédule. — Disons qu’ils bossent avec des étudiantes, des mannequins en formation, des mères de famille célibataires ou des cadres supérieurs, mais jamais de façon systématique comme avec des prostituées. Chacune est choisie pour une ou plusieurs compétences particulières.— Je ne comprends pas !— Je suis bookée à l’agence et au gré des sollicitations, je suis appelée sur mon portable pour honorer des contrats, toujours dans les limites fixées par notre accord : en nombre et sur la nature des demandes.— Et quelles sont tes demandes ?— Pas si vite petite Ludivine, je vais te faire rencontrer quelqu’un et tu jugeras par toi-même. Avant même que j’aie pu esquisser une réponse ou une résistance, elle rompt la conversation, se relève rapidement, s’habille pour sortir et lâche : — Allez on file en cours, il n’y a pas que le sexe dans la vie, il y a les études aussi ! Je ne réponds pas, je suis perdue dans mes pensées après ces folles dernières vingt-quatre heures. Je crois que je suis plus troublée par son histoire de prostitution occasionnelle, je l’appelle ainsi, que par mes premiers rapports lesbiens. Les cours de l’après-midi sont interminables et je file avec bonheur sous les draps, ...