1. Le prix à payer (6)


    Datte: 18/03/2019, Catégories: Hétéro

    ... leur offrir le café… — Et les paies ? Le suivi des dossiers des salariés ? Tous les dossiers R.H.? Les contrats, le suivi de la formation…? Je ne m’occupe pas que d’accueillir les clients et les visiteurs avec le sourire, Mr Lefranc, je ne suis pas qu’une assistante de direction - même si c’est mon titre - je remplis quand-même les fonctions d’une responsable ressources humaines…! — Oui, bon. "Responsable"… La fonction R.H. ne vous est pas attribuée exclusivement. J’ai réfléchi à tout ça. Les paies, je les ferai sous-traiter, c’est plus simple, plus rapide, il y a des sociétés spécialisées dans ce domaine et ils font ça très bien. Quant au suivi des dossiers des salariés, les formations il n’y en n’a pas tant que ça, les contrats bon… on ne va plus embaucher, et les éléments de prépaie je peux très bien répartir ces tâches à vos collègues, elles savent le faire. De toute façon, n’en faites pas une affaire personnelle, Irène, vous n’êtes pas la seule à être ciblée : il y a quelques autres salariés, qui, comme vous, ont de l’ancienneté, ont des salaires… on va dire : relativement importants, surtout eu égard à ceux des plus jeunes, et je n’ai malheureusement pas trop le choix… — Et qu’est-ce que vous allez me proposer ? Vous allez devoir me verser une indemnité, à moi comme à ceux que vous allez vir… je veux dire : dont vous allez vous séparer, ça aura un coût aussi, ça ! — Ça sera une indemnité conventionnelle… et les proprios le savent, ils savent qu’il va falloir faire ...
    ... quelques chèques, mais c’est pour économiser sur la masse salariale dans les mois qui viennent ; ils sont sensibles à ce genre de choses, et ce sera un message envoyé qui… — Qui évitera qu’ils vous virent, vous, c’est ça ?! — Vous pouvez garder pour vous vos réflexions, Irène ! De toute façon vous n’avez guère le choix. — Pourquoi n’ai-je pas le choix ?" le coupa-t-elle. " Vous savez qu’une rupture conventionnelle doit être acceptée par les deux parties. Et si je ne suis pas d’accord ?! Vous savez, je n’ai que 52 ans, j’ai encore au moins dix ans à travailler, ça ne m’arrange pas, qu’est-ce que je vais faire…? — Ce sont vos affaires, Irène. Je ne suis pas l’assistante sociale. Aujourd’hui, je voulais vous en informer. Je vous laisse y réfléchir quelques jours. Ensuite je vous proposerai un protocole de rupture, avec le montant de la transaction. — Peuh ! Je ne vois pas pourquoi j’accepterai… — On verra. Mais ne faites pas la fine bouche. C’est peut-être dans votre intérêt d’accepter. Vous n’avez pas été exemplaire ces derniers mois, et ça m’embêterai de devoir vous licencier pour faute… — Pour faute ?! Quelles fautes j’ai commises ?! J’ai toujours fait ce que vous m’avez ordonné, j’ai toujours été à mon poste, vous n’avez rien à me reprocher ! — C’est ce que vous pensez. Vous ne devriez pas en êtes si sûre, Irène. Alors réfléchissez, réfléchissez à ça, et penser à saisir ce qu’on vous tend." Et comme il la voyait comme pétrifiée sur sa chaise, les yeux pleins de colère, il ajouta ...
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