1. Le prix à payer (6)


    Datte: 18/03/2019, Catégories: Hétéro

    ... un des proprios de la boîte qui s’occuperait de ça, ils avaient autre chose à faire que de régler le sort d’une petite secrétaire de direction. D’autant qu’il avait carte blanche pour faire du ménage, pour faire le sale boulot. Le jour dit elle fut ponctuelle au rendez-vous, comme toujours. Elle était curieuse de savoir ce qu’il oserait lui reprocher. Celui-ci, glacial comme d’habitude - enfin, plutôt comme ces dernières semaines - la fit asseoir. " - Voilà, Irène. Je ne vais pas nous faire perdre notre temps. J’ai malheureusement un certain nombre de griefs dans votre dossier qui vont m’amener à devoir vous licencier pour faute… — Quels griefs ?!" le coupa-t-elle avec un petit sourire ironique. Il leva les yeux, surpris, mais retrouva vite son expression coutumière de froid mépris : " - J’ai à vous reprocher plusieurs erreurs - des erreurs répétées et de plus en plus fréquentes - dans le suivi des dossiers des salariés, dans la saisie des éléments de prépaie… Oui je sais, vous allez me dire que cette saisie n’est pas faite que par vous, mais vous en êtes responsable ; si des erreurs étaient commises vous deviez les voir et les rectifier, et agir pour qu’elles ne se reproduisent plus… — Des erreurs, Mr Lefranc ? Et depuis quand ? Et vous avez attendu combien de temps pour m’en parler ?" persifla-t-elle. "Et c’est si grave qu’elles justifient mon licenciement ?" Il ne se laissa pas décontenancer et ne releva pas son impertinence. " - S’il n’y avait que ça, ça pourrait encore ...
    ... passer. Mais il y a votre comportement aussi qui pose problème. Notamment la façon dont vous avez agi lors de la dernière venue de Buzzato et de son acolyte… — Ah, nous y voilà." lâcha-t-elle. " - J’aimerais que vous m’écoutiez et que vous m’épargniez vos remarques ironiques qui n’apportent rien. Ça n’est pas un débat, c’est un entretien formel. Et vous aggravez votre cas. — Parce que j’ai quelque chose à perdre de plus, aujourd’hui ? Vous avez annoncé dès le début que vous alliez me virer." Il soupira, puis enchaîna : " - Oui, votre comportement a été plus que discutable. Vous êtes allée chercher les Italiens, et au lieu de revenir avec eux, vous êtes restée avec Buzzato à son hôtel durant plus deux heures et demie, à faire je ne sais quoi. Oui, je sais, vous allez me redire ce que vous m’avez déjà dit : vous l’avez aidé à contacter son loueur. Mais moi je vais vous rappeler que vous travaillez pour moi, et pour l’entreprise, et que Buzzato est un client, pas votre supérieur hiérarchique. — Et donc vous comptez me licencier pour ça…? — Bien entendu, et c’est un motif plus que suffisant, vous ne trouvez pas ?" Elle se mit à sourire étrangement. Lefranc la regardait, de plus en plus intrigué. " - Mais vous ne le ferez pas. Et je vais vous dire pourquoi" continua-t-elle avant qu’il ne réplique. "Il n’y aurait eu que vos réflexions douteuses sur le fait que Mr Buzzato « me mangeait dans la main » - je vous cite, vos injonctions "à le bichonner", et autres du même acabit, passe ...
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