Un prêt à long terme
Datte: 27/03/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
Oral
fdanus,
extraconj,
Collègues / Travail
... tout. Vers vingt heures je sonnai donc et la jeune conseillère m’ouvrit après m’avoir identifié à l’interphone. Je la retrouvai dans son bureau, lunettes chaussées sur le bout de son nez, mignon comme le reste. Elle avait l’air un peu énervé et se battait avec la souris de son ordinateur. — L’imprimante ne fonctionne pas, me dit-elle, et j’essaye depuis dix minutes de vous sortir votre attestation de demande de prêt. J’ai souri un peu lui disant que j’avais en cette fin de journée quelques minutes à lui consacrer. J’ai sorti le papier manquant et l’Express, pour patienter. Après quelques minutes, n’entendant plus rien j’ai levé la tête et me suis retrouvé en face du regard de Sylvie, à la fois souriante et bizarre. Une expression un peu ambiguë du style : qu’est-ce qu’il pense en ce moment ? Pas grand-chose, les nouvelles de Polanski et de son séjour forcé en Suisse m’occupaient l’esprit. — Oui ? Vous avez réussi ?— Vous avez l’air de quelqu’un de gentil. Assez surprenant comme réponse. Je n’en ai d’ailleurs pas compris le sens immédiatement. — C’est gentil à vous de me dire ça ; ce n’est pas nécessairement un qualificatif que l’on me donne habituellement mais, c’est gentil de me trouver gentil.— Excusez-moi je ne sais pas pourquoi je vous dis cela, c’est sans doute la fin de journée, et pour répondre à votre question, me dit-elle en riant, je n’ai toujours pas réglé mon problème. Je me suis levé et suis passé derrière son bureau pour voir si mes compétences en bureautique ...
... pouvaient lui être d’une aide quelconque. N’étais-je pas gentil ? Elle était encore en jupe, mais plus courte, m’a-t-il semblé, que je ne l’avais vue l’après-midi, ou bien était-ce le fait d’être assise. Ses jambes étaient découvertes jusqu’à mi-cuisse qu’elles avaient jolies quoique un peu, très peu mais quand même, fortes. — Alors, de quoi s’agit-il ? dis-je en me penchant vers son clavier. Une senteur de parfum léger me parvenait et je n’étais pas très loin de ses cheveux qui pour une fois n’étaient pas tenus en laisse. Ma main prit la souris, effleurant ses doigts au passage. N’avais-je pas ressenti comme un frisson ? Tout en échangeant quelques phrases sur les problèmes récurrents que nous rencontrions dans l’utilisation de nos ordinateurs, je résolvais le sien, pas bien grave et, volontairement je dois l’avouer, je me rapprochais de son épaule, à la toucher. Elle ne recula pas. La feuille s’imprima et elle la prit. Ce faisant, notre contact s’accentua et ses cheveux balayèrent ma joue. Je ne reculai pas non plus. Toujours un peu penchée, elle s’est alors retournée et nos visages se sont retrouvés à portée de baiser. Pendant quelques secondes le temps s’est suspendu, chacun se demandant sans doute qui, de l’un ou l’autre, allait mettre fin à cette situation troublante. J’ai baissé ma tête et doucement je lui ai donné un baiser sur la commissure des lèvres et me suis reculé. Elle avait les yeux embués, prête à pleurer semblait-il. « Pardon », lui ai-je dis et je me suis mis ...