1. Les émois de Valériane - 1/3


    Datte: 22/06/2017, Catégories: hplusag, hotel, voiture, autostop, intermast, Oral init,

    ... cela ne m’introduise aux émois escomptés et sans calmer, ni ma curiosité, ni mes fringales. J’ai ainsi découvert des coquelets toujours prêts à plastronner, mais s’y employant si mal qu’ils ne font qu’exposer leur fatuité et laissent deviner tant leurs insuffisances que la peur qui les anime. Moi, qui révère une langue châtiée jusqu’à être un brin précieuse, ils ont tenté de me séduire avec leur baratin de trois sous, made in banlieue, censé les poser en mecs virils. Au final, je demeure une vraie jeune fille et ce statut à défaut de m’inquiéter en vient parfois à me démanger. Mes convoitises pourtant sont fortes, mais restent, hélas, dépourvues d’objet concret et j’ignore ni où, ni sur qui les fixer, car je me refuse à céder au premier venu dans le seul but de me déniaiser. Bien sûr, des films pornographiques et les secours vite frustrants de la toile, matée confidentiellement avec des copines, ont pu compléter mes connaissances sans créer cependant de véritable engouement. Depuis quelques semaines, j’ai enfin un petit copain : Thomas qui a deux ans de plus que moi. Il est épisodiquement pressant, toutefois un je-ne-sais-quoi m’empêche d’acquiescer à ses requêtes. Ai-je simplement envie d’exacerber ses désirs et sa fougue ou serais-je frigide ? Mes parents sont restaurateurs et je partage avec eux heurs et malheurs d’une profession qui réclame fréquemment des bras supplémentaires. Tandis que mon frère aîné, Hector les seconde aux fourneaux, il m’arrive régulièrement, les ...
    ... week-ends, de les assister en salle, parée de ma tenue noire, fabuleusement décolletée, ultra mini et ornée d’un petit tablier blanc propre à alimenter bien des phantasmes. Je circule parmi les tables, me penchant sur les clients toujours en quête de renseignements complémentaires et il n’est pas rare qu’une main chafouine s’égare sur mes fesses ou ne les pince doucement. L’admettrais-je, cela n’est même pas pour me déplaire et je me glorifie de recevoir ainsi le témoignage de l’admiration de ces barbons plus malicieux que vraiment concupiscents. Poursuivrais-je cette confession, avouant que souvent, je fais le nécessaire pour provoquer ces gestes que j’estime ensuite comme autant de marques de sympathie et d’hommages discrets à mes charmes, sans compter qu’ils trouvent très habituellement leur épilogue dans de généreux pourboires. Étant interne au lycée, j’échappe généralement à ces obligations familiales et je peux me consacrer au maximum à mes vrais héros, les livres et aux audacieux rejetons qu’ils décrivent. Ce vendredi, l’absence de mademoiselle Provence nous vaut une sortie anticipée et l’air tiède, le climat ensoleillé de ce début de septembre me pousse à préférer un retour en auto-stop à la longue attente d’un bus poussif. Un externe de ma classe me transporte rapidement à la sortie de la ville où j’installe mes vigilantes espérances sur une borne kilométrique, vestige d’époques révolues qui ne connaissaient pas le GPS. À peine déposée, « légère et court vêtue », voilà ...
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