Les émois de Valériane - 1/3
Datte: 22/06/2017,
Catégories:
hplusag,
hotel,
voiture,
autostop,
intermast,
Oral
init,
... d’y ajouter un demi-Thomas. Nous traversons bientôt les éclairages inquisiteurs du bar où ne traînent plus guère que des hommes, vieux pour la plupart, dont je me sens focaliser les regards égrillards, évaluant ma croupe. Je ne doute pas qu’ils puissent dénombrer mes poils pubiens tant les lumières transpercent ma vaporeuse toilette. S’il y a trois heures, j’en serais morte d’humiliation, m’en voici orgueilleuse maintenant. Je grimpe sur un tabouret d’altitude et au lieu de rabattre ma robe, je facilite sa remontée. Je les imagine bavant dans l’ombre à propos de cette petite portion de chair exhibée entre l’échancrure du bas et la frange inférieure de ma vêture. À peine sommes-nous installés et après la commande de deux cafés cognac, il m’interpelle : — Voyons mademoiselle, à votre avis, lequel de nous deux doit légitimement se sentir le plus fier ? Vous, d’avoir épuisé un pépé ou moi, d’avoir initié une pépée ? Et si nous l’étions à égalité d’avoir su, en dépit de tant de dissemblances, communier dans le plaisir. J’avais, il y a quinze jours, promis de vous ouvrir « des perspectives insoupçonnées ». Me suis-je dignement acquitté de ce devoir ? Confuse, d’avoir une fois de plus été si perspicacement devinée, je confesse : — Vous savez bien que oui.— Moi, je le sais en effet, mais vous, il se peut bien que non ! Vous restez bruissante de vos vibrations corporelles, de vos déluges orgasmiques, alors que vos plus forts saisissements ont été le fruit de vos hontes. Celles que ...
... tantôt vous avez acceptées jusqu’à en jubiler, celles qui vous ont boostée dans l’expression d’un désir inavouable. Je viens de vous observer parcourant ce bar. Par deux fois, vous vous êtes raidie. La première face à l’épreuve d’exhibitionnisme que je vous imposais, la seconde quand effrontément vous avez décidé non pas de vous moquer des attentions canailles que vous suscitiez, mais de les provoquer. Je suis prêt à parier que pour peu, vous alliez encore mouiller votre culotte. Oh, pardonnez-moi, j’oubliais détenir celle-ci en otage ! Il m’éclaire ainsi sur l’aventure qui s’achève et les échanges qui suivent, entre sérieux, humour et badinage, me passionnent. Après un grand moment d’agréable bavardage, dépourvu pour cette fois de toute visée retorse et enjeu stratégique, il me rappelle à l’ordre : — Vos parents vont s’inquiéter, nous approchons une heure du matin. Il règle repas et consommations du bar et je m’enquiers : — Vous ne payez pas la chambre ?— Ne vous en inquiétez pas, je l’ai soldée dès avant-hier, lorsque je l’ai réservée. Ils me l’ont facturée, fort cher d’ailleurs, mais très bon marché au vu des plaisirs que je m’y suis offerts, pardon, que vous m’y avez accordés, pardon encore, que je vous y ai octroyés. Oh ! l’ignoble personnage, en une seule soirée il a su se faire haïr et détester, plaindre et admirer, satisfaire et peut-être même aimer, mais là, j’ai envie de le frapper ! Néanmoins quelque chose me dit que nous sommes de trempe similaire et que je ne ...