Première fois, entre collègues de travail
Datte: 10/04/2019,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
poilu(e)s,
amour,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
pied,
Oral
Après le spectacle, nous étions rentrés à Levallois et nous avons choisi pour le dîner un restaurant chinois à deux pas de chez elle. Pendant que nous dînions et tandis que nos mains se touchaient (nous ne parlions plus beaucoup), je savais que nous ferions pour la première fois l’amour en rentrant chez elle tout à l’heure et, en dépit du fait que je n’arrivais pas à imaginer comment ce serait, je sentais une certaine chaleur me gagner, tandis que je finissais mon dessert. Je savais que de son côté elle pensait la même chose et de la sentir émue augmentait encore mon désir. Nabiha était d’origine marocaine. Plutôt petite, ce qui frappait chez elle, c’était deux choses : une voix très sensuelle et les mains les plus douces par lesquelles il avait été donné aux miennes d’être touchées jusque là. Un léger voile dans le regard, également, qui trouvait son origine dans un très léger strabisme divergent qui, bien loin de le desservir, donnait à son regard un charme indéfinissable, mais profond. Ses cheveux étaient bruns, légèrement frisés, et lui tombaient tout juste sur les épaules. Ses yeux aussi étaient bruns, mais plus foncés ; doux aussi, timides mais avec une pointe de curiosité, comme s’ils cherchaient la confirmation de ce que nous savions, l’un et l’autre, qu’il allait se passer tout à l’heure. Je n’osais pas la regarder trop directement dans les yeux, de peur qu’elle lise trop clairement le désir dans les miens, et je crois que de son côté ses yeux se détournaient pour ...
... la même raison, alors que la pression de sa main sur la mienne se faisait un peu plus forte. J’étais presque fébrile maintenant, et j’ai demandé l’addition, que j’ai réglée immédiatement, pour différer le moins possible le moment de partir. Dehors, l’atmosphère entre nous s’est quelque peu allégée, du fait que nous n’avions plus à nous faire face, et à nouveau, nous avons parlé un peu du concert du début de soirée et de la tiédeur de la nuit qui s’annonçait, en marchant proche l’un de l’autre, mais sans contact. Mes pensées vagabondaient, mais j’essayais de le dissimuler en faisant vivre la conversation du mieux que je le pouvais. Ses réponses à elle manquaient de rapidité, ce qui me laissait supposer que sa pensée, pas plus que la mienne, ne suivait ses propos. Mais le chemin était court et nous étions maintenant déjà dans l’ascenseur. Ma gorge se serrait un peu et j’ai caché mes mains, pour ne pas lui montrer qu’elles tremblaient. La conversation s’était maintenant complètement interrompue, tellement j’avais l’esprit tendu par ce qui allait se passer. Nabiha ne disait plus un seul mot non plus. Nous sommes entrés dans son salon. Nabiha habitait un deux-pièces propre, mais très simplement meublé. Elle n’a pas allumé la lumière, et quand elle s’est retournée vers moi, j’ai senti que sa respiration s’accélérait très sensiblement. — Est-ce que tu veux un café ? J’étais partagé entre la peur de l’inconnu qui s’annonçait et la crainte de rompre cette tension, qui, je le sentais ...