1. Massage


    Datte: 01/05/2019, Catégories: ff, init,

    ... qui regarde sa montre… Je n’ai pas le temps d’attendre pour vérifier. Je dois vite m’acheter un croque-monsieur ou quelque chose à grignoter à la boulangerie. J’arrive juste à l’heure. Annie ouvre la porte de la parfumerie. Sylvie arrive à son tour. Nous bavardons toutes les deux en nous changeant. — Tu as l’air en pleine forme cet aprèm, Andrea ; le week-end est encore loin pour nous.— Oui ; en plus, samedi soir, je sors avec deux amies. Nous avons prévu une soirée restaurant, dans un endroit un peu chic.— Tu as de la chance d’avoir un mari qui n’est jamais là.— Non, ce n’est pas de la chance. Nous aimerions toutes qu’ils soient tous là et sortir ensemble.— Qu’as-tu fais à ton poignet ?— Rien.— Si, on dirait une morsure.— Une morsure ? Je me sens rougir ; je n’avais pas remarqué que la trace de mes dents était encore visible. Je masse mon poignet pour essayer de la faire disparaître. — C’est moi, je me suis mordue tout à l’heure. Naturellement, Sylvie va vouloir, exiger des explications. — Raconte-moi ; tu as fait quoi pour te mordre ainsi ? Je suis sûre que tu as…— Je n’ai rien fait. Il n’y a rien à raconter, Sylvie. Je me suis mordue, voilà tout. Viens, il y a du monde.— Je suis sûre que tu me caches quelque chose ! Sylvie me regarde en me disant cela tout bas. Elle a des doutes. Mais, de toute façon, elle a toujours des doutes. Heureusement pour moi, les clientes se succèdent. Bref, j’échappe de justesse à l’inquisition. Je m’amuse et danse sur la piste depuis déjà une ...
    ... trentaine de minutes. Je ne suis pas venue seule. Trois amies du club auquel j’appartiens sont venues me chercher. Nous ne pensons pas rester trop tard, du moins pas plus qu’une heure du matin. Venir ensemble toutes les trois est plus sécurisant. Une soirée, une petite fête organisée pour nous détendre, nous changer les idées. Nos maris à toutes trois doivent rentrer la semaine prochaine. Chacune de nous chaperonne en quelque sorte les deux autres. Nous nous sommes organisé un dîner dansant dans une petite auberge à proximité de la ville. Je ne la remarque pas de suite. Mais c’est elle : c’est bien la cliente qui, cette semaine, m’avait gratifiée d’un très large sourire, qui semblait s’intéresser à moi. Ce qui n’avait pas échappé au regard de Sylvie. Pourquoi je me sens soudain gênée, comme prise en faute ? Je détourne mon regard. Je suis sûre qu’elle m’a vue, qu’elle m’a reconnue. Forcément, nos regards se croisent une nouvelle fois. Elle me sourit. Semble me dire bonjour de la tête. Je suis obligée de lui répondre, de répondre à son sourire, à son salut. Je me sens gauche, je suis sûre que je rougis. Elle n’est pas seule à sa table. Un homme beaucoup plus âgé qu’elle l’accompagne. Je la regarde. Elle porte une magnifique robe habillée. Je retourne m’asseoir ; nos regards une nouvelle fois se croisent. — Bonsoir… Je ne l’avais pas vue venir dans mon dos, au buffet des desserts. Je suis surprise. Mon cœur se met à battre. — Bonsoir. Je ne vous ai pas reconnue.— Andrea… c’est ...