Massage
Datte: 01/05/2019,
Catégories:
ff,
init,
... bien Andrea, je crois ?— Oui, c’est bien Andrea. Au travail, Sylvie et moi portons une étiquette avec nos prénoms ; alors forcément. Je ne dois pas montrer mes émotions. — Je vous ai de suite reconnue, Andrea. Il est difficile d’oublier votre visage. Je suis très contente de vous rencontrer ce soir. Moi, c’est Mélissa.— Enchantée. Je me sens rougir. Je ne sais quoi dire, répondre. Je regarde les desserts, choisis un morceau de tarte aux fraises. — Je vous regarde danser depuis tout à l’heure. Vous êtes… Elle ne finit pas sa phrase. Nos regards se croisent. Elle est un peu plus grande que moi. Je la trouve belle. Son regard me fascine. Je regarde sa bouche. Je suis terriblement gênée. Le ton de sa voix est doux, agréable. — Pourquoi vous rougissez ?— Je… je ne rougis pas. Je ne sais pas pourquoi.— Si, Andrea ; vous rougissez et vous savez pourquoi. Puisque je vous trouve belle et désirable.— Non.— Si. Vous êtes encore plus belle et plus désirable lorsque vous rougissez, Andrea. Je suis perdue. Me faire draguer de la sorte, aussi ouvertement par une femme est pour moi complètement déroutant. Sylvie avait raison. Je suis gênée, troublée. Je ne sais absolument pas comment réagir. Répondre quoi ? Je retourne à ma table. Un couple danse sur la piste ainsi que deux ou trois autres personnes seules. Mes amies ne remarquent pas mon trouble, ou n’en disent rien. Je n’ose regarder sans sa direction. Je sais qu’elle me regarde. Je suis confuse. Une boule de nervosité naît dans mon ...
... ventre. Je voudrais pouvoir réfléchir, penser à mon mari. J’en suis incapable. Je me lève. — Je reviens ; j’ai besoin de prendre un peu l’air, de respirer. Je me dirige vers le jardin aménagé. Je sais qu’elle me regarde. Je suis tellement troublée, délicieusement troublée… Là, la musique est moins forte. Un couple est attablé plus loin. Je l’ai vue. Elle s’approche, me rejoint. — Vous êtes avec des amies, ce soir ?— Oui, nous sommes venues ensemble.— Vous êtes mariée ou en couple, je crois ? Elle prend ma main pour s’assurer de la présence d’une alliance. Je me laisse faire. Sa main est chaude. Elle garde ma main dans la sienne. Il y a beaucoup moins de lumière que dans la salle. — Mariée ; je suis mariée depuis cinq ans. D’ailleurs, toutes les trois, nos maris travaillent ensemble. Ils ne rentrent que la semaine prochaine.— Je comprends ; vous avez toute la nuit. On vous attend chez vous, ce soir ? Je ne sais que répondre. Son regard sur moi. Sa voix, sa main, je suis de plus en plus troublée. — Tu veux venir boire un verre chez moi ? Nous serons seules toutes les deux. Nous restons silencieuses dix secondes qui me paraissent être une éternité. Elle me fait face et me tient la main. Son subit tutoiement, sa question sont pour moi comme une dernière certitude. — Non… Je… je ne sais pas. Mes amies… mes amies doivent me raccompagner.— Si, tu en as envie. Mais tu n’oses pas. Je te ramènerai chez toi. Je dis au revoir à mon ami et viens te chercher à ta table. Je suis en train de me ...