1. Sophia d'Antipolis


    Datte: 13/05/2019, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, revede, Oral

    ... je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche pour lui répondre : les deux, ma chère… --oOo-— Un peu plus tard, dans un petit restau pas trop loin de chez elle, un truc typique, comme elle l’a indiqué. C’est vrai que c’est typique : belle déco, ambiance comme il faut ! Tandis que nous mangeons, la conversation roule sur tous les sujets ! Surtout sur elle… Elle porte son verre à ses lèvres : — Toujours avec cette histoire de lesbiennes ?— Vous ne me détrompez pas…— Encore un fantasme de macho, ça, le couple de lesbiennes !— Oui, ces pauvres filles qui se gouinent entre elles, parce qu’elles n’ont encore jamais rencontré la biloute magique !— Pfff ! C’est cela, oui ! Tiens, pendant que vous en parlez, vous qui êtes du Nord : ça veut quoi exactement « biloute ?— Hum… je dirais que c’est proche de votre mot « cong ».— Comment ça ? Elle boit une gorgée, je réponds : — Biloute signifie « personne » dans le sens bonhomme/bonne femme, c’est affectif, mais ça désigne aussi l’attribut masculin. En plus petit, il est vrai. Ce qui est l’inverse de votre « cong » local qui est nettement plus féminin, si je ne me trompe…— Épargnez-moi les détails, Fabrice ! Elle boit une autre gorgée. Je m’amuse à imaginer le liquide qui part de ses lèvres sucrées, qui glisse sur sa langue, dans sa gorge, derrière ses seins pour aller disparaître plus bas… Je m’étonne moi-même d’avoir ce genre d’idée. Elle coupe court à mes pensées saugrenues en demandant : — À votre tour, Fabrice : pourquoi un mec comme vous ...
    ... n’a pas de femme, ni de petite amie ? Vous n’êtes pas trop mal de votre personne, si on fait abstraction de votre façon… euh… déplacée de causer.— Merci de me trouver pas trop mal. Merci, mignonne Sophia !— Ça ne répond pas à ma question !— Peut-être un peu difficile quant à mes goûts, et mon travail m’a coupé de pas mal de monde, il est vrai.— Monsieur est difficile ?— Je vais finir par le croire… de plus, quand je rencontre une fille qui me plait vraiment, j’ai la sale manie de la vanner. Elle marque un petit temps d’arrêt avant de rétorquer : — Qu’essayez-vous de me dire ?— Que je vous vanne. Pourquoi ? Elle pose ses coudes sur la table, ses deux poings sous son menton : — Je commence suffisamment à comprendre les informaticiens et leur logique booléenne, comme ils disent, pour me faire une petite idée.— Et vous en concluez quoi ?— J’en conclus ce que je veux bien conclure. Il faut avoir un peu plus de courage dans la vie, plutôt que lancer des fils dans l’eau et voir ce qui pourra bien en sortir.— Vous pêchez ?— Je ne mordrai pas à l’hameçon. Si vous avez quelque chose à dire, dites-le simplement, comme un être humain normal. Ou bien, taisez-vous. Je fais quoi ? Je suis perplexe, car je ne sais moi-même pas très bien ce que je veux. Je fais une très rapide auto-analyse, et sans mentir, j’avoue de mon ton le plus détaché : — Vous me plaisez, c’est vrai.— Et c’est pour cela que vous me faites tourner bourrique ?— Je pense que oui, ça doit être un mécanisme de défense. Il est ...
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