Sophia d'Antipolis
Datte: 13/05/2019,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
amour,
revede,
Oral
... pouvez dormir en gros pull à col roulé, pas de problème !— Euh…— Blague à part, vous avez bien un convertible ?— Non, je n’ai pas de convertible…— Au moins, un canapé ?— Un tout petit…— Un matelas, vous avez bien un matelas, non ?— Non…— Pas même un lit de camp ?— Non… Silence, deux fois… — Quand vous invitez des gens chez vous, vous les casez où ?— J’invite rarement des gens chez moi… sauf quand… euh… j’ai rien dit !— Laissez-moi deviner : sauf un « ami » de passage ?— Euh oui…— Eh bien, le problème est réglé : imaginez que je sois un ami de passage.— Vous… plaisantez, là ! ?— Vous trouverez bien un petit morceau de votre lit et de vos draps pour moi ?— Arrêtez ! Silence, trois fois… — Sophia, plaisanterie lourde mise à part, je veux bien venir pour quinze jours, mais à la condition expresse que je ne sois pas abandonné dans votre coin dans mon petit coin. Quand je suis ici, même célibataire, je suis toujours entouré. En moyenne, je suis à peine un à deux jours seul le soir. Ce qui ne veut pas dire que je mets n’importe qui dans mon lit. Non, mes soirées sont occupées, je sors, je reçois beaucoup. Vous comprenez ?— Oui… je sors et je reçois aussi de temps à autre… Je n’aime pas trop être seule, moi aussi…— Très bien, nous nous comprenons. Alors, nous pouvons arranger nos affaires ainsi : je crèche chez vous, je ne suis plus seul, vous n’êtes pas seule, vous faites des économies, et je visite votre région en votre compagnie. Ça vous convient ?— Ai-je le choix ?— Oui, bien ...
... sûr, vous pouvez dire « non ».— Si je dis « non », vous ne venez pas…— Il y a un risque… Elle soupire bruyamment : — Je n’ai donc pas le choix ! Mais… comment dire ça…— Oui, je vous écoute…— Enfin, qui me dit que…— Que ?— Qui me dit que vous n’allez pas me sauter dessus ? Là, c’est moi qui soupire : — Je reconnais que vous êtes charmante, enfin en photo en tout cas, vous êtes mignonne, c’est vrai, mais je ne crois pas avoir déjà forcé la moindre femme à mettre un bout d’orteil dans mon lit !— Je peux vous croire ?— Pour dire comme vous : vous n’avez pas trop le choix ! Un silence, elle semble réfléchir, puis annonce : — Je ne vous connais pas depuis longtemps, mais, tout ce que vous avez dit, vous l’avez fait. Je sais bien que c’était pour le boulot, mais… mais je peux prendre le risque.— Je vous signale, chère Sophia d’Antipolis, que si je viens, c’est aussi pour le boulot. À moins que…— Oh taisez-vous !— Alors ?— Ai-je le choix ?— On a toujours le choix !— Vous vous contredisez !— Faites votre choix… Deux jours plus tard, je sonne à sa porte. –oOo– Mille deux cent kilomètres en une seule fois, ce n’est pas rien. Il n’y avait peut-être que de l’autoroute, mais un peu plus de douze heures assis derrière un volant, c’est pénible à la longue ! J’aurais pu y aller en train ou en avion, mais j’ai préféré avoir ma petite voiture sous la main pour me déplacer et surtout pour repartir au plus vite, car si je peux liquider la dernière partie au plus vite, je ne serais absolument pas ...