Sophia d'Antipolis
Datte: 13/05/2019,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
amour,
revede,
Oral
... contre. Je suis parti, hier, vers dix-neuf heures, après avoir fait une longue sieste. La nuit, il y a moins de monde, et la nuit, ça me convient parfaitement, d’autant que je suis habitué aux nocturnes de programmation, avec sa copie à rendre au petit matin. Je suis aux abords de Nice. Je reconnais que le paysage local n’a pas tout à fait la même allure que sur Calais, le coin est plutôt montagneux et assez aride. Muni de mon oreillette, je téléphone à Sophia. J’entends un bâillement à titre de bonjour. — Ne me dites pas que vous dormiez encore ? Il va être huit heures !— Huit heures ? Ah ?— Oui, huit heures. Bon, je suis à quelques minutes de chez vous, d’après mon GPS.— De chez moi ! ?— Oui, de chez vous, j’ai pris la route hier soir.— Mais… mais… vous ne deviez venir que dans deux jours ! ! !— Eh bien, j’ai fait plus court ! Au fait, impossible de vous joindre hier soir, vous avez fait la fête ?— Hier ? Ah oui, j’avais oublié mon portable à la maison…— Et lire ses messages quand on rentre ? Gros soupir : — On croirait entendre ma mère ! Hier soir, cher monsieur, quand je suis rentrée, je n’avais pas la tête à ça !— Oh-oh, dois-je comprendre que vous n’êtes pas seule ?— Ça veut dire quoi, ça ? Mais si, je suis seule ! Euh… Enfin…— Vous auriez aimé ne pas être seule ce matin… non ?— Oh, et puis zut !— Rassurez-vous, vous ne serez plus seule durant quinze jours ! N’est-ce pas merveilleux ?— Taisez-vous ! Vous êtes saoulant ! Au fait, vous avez faim ?— Plutôt ! J’ai les ...
... crocs !— Café, baguette, confiture, ça vous va ? J’ai même du miel !— Merveilleux ! Quelques minutes plus tard, j’arrive au pied d’un petit immeuble. Je sonne, la porte s’ouvre. Trois étages à pied plus haut, dans l’encadrement de sa porte, elle m’attend, short blanc, t-shirt rouge. Le moins que je puisse dire est que ma logeuse est plutôt mignonne. Pas très grande, mais mignonne ! Nettement mieux au naturel que sur sa photo. Elle me fait un grand sourire et me tend la main : — Soyez le bienvenu à Nice, Fabrice ! Je m’empare de sa main, pas pour la serrer mais pour l’attirer à moi. Je lui claque un gros bisou sur la joue – sa peau est plutôt sucrée… — Merci !— Vous commencez bien !— Dans le Nord-Pas-de-Calais, là-haut, c’est la bise, au moins quatre fois. Donc, ne vous plaignez pas : je ne vous en ai fait qu’une seule sur chaque joue.— C’est bien ce que je disais : vous commencez bien ! J’entre, passant devant elle ; une bonne odeur de petit déjeuner flotte dans l’air. Sur le balcon, une table avec bol, baguette et divers m’attend. Je reconnais qu’elle marque un point : ce n’est pas souvent que je peux prendre le petit déj’ dehors… C’est curieux, j’ai l’impression de passer sous un scanner. Je me retourne, elle était en train de m’étudier de haut en bas. Elle rougit légèrement et passe devant moi : — Allez-y, c’est prêt.— Merci, merci ! Alors que je dévore, elle picore. Ce qui ne l’empêche pas de me détailler à nouveau. Je demande : — Vous n’avez jamais rencontré un français de ...