1. Les premiers - épisode 2


    Datte: 14/05/2019, Catégories: aventure, sf,

    ... menaçantes, mais amicales. Elles piétinaient les flammes, couraient au milieu des buissons en provoquant la débandade des loups qui paraissaient les craindre plus que l’enfer… Ces petits êtres prenaient visiblement un grand plaisir à faire courir les loups, sifflaient d’enthousiasme et s’interpellaient avec des voix haut perchées. Les plus grands ne dépassaient pas 1mètre 30, tout en eux était rondeur et le peu de peau nue qui apparaissait sur la paume de leurs mains, sur leurs visages, était d’un rose éclatant. Une ample toison laineuse les recouvrait de l’occiput à la naissance des orteils. — Des personnages de Walt Disney ! dit Bettina. Sauf que j’imagine mal des personnages de dessin animé pourvus de tels… becs verseurs ! Les duveteux, en effet, promenaient des organes sexuels tout à fait hors de proportions avec le reste de leur personne. En quelques minutes, les navettes furent hors de danger et les trois spationautes, stupéfaits, incrédules, virent… Abraham… Abraham qui leur souriait à quelques pas de là. Passé le stade des embrassades, des claques dans le dos, le revenant fut sommé de s’expliquer sur sa longue absence. Il le fit sans retard, racontant comment il avait failli périr sous la griffe des loups avant d’être sauvé par les duveteux. Ces derniers l’avaient conduit, à plusieurs kilomètres de là, dans leur refuge : une haute falaise creusée de maintes grottes, de passages. De cette inexpugnable forteresse, depuis des siècles, ils défiaient la sauvagerie des ...
    ... loups. Ces derniers, rendus enragés par leur défaite, avaient assiégé pendant une bonne partie de la nuit ce sanctuaire, sans pouvoir toutefois en approcher car les duveteux leur décochaient, avec une redoutable efficacité, des flèches enduites d’un poison foudroyant. Au lever du jour, enfin, les assaillants découragés avaient levé le siège. Abraham avait pu faire comprendre à ses sauveurs qu’il devait rejoindre ses amis. Il avait bien tenté à plusieurs reprises d’appeler l’Albert Einstein au moyen de la radio de son scaphandre, mais trop éloigné de la navette qui servait de relais, il n’avait pu établir le contact. Catherine, qui assise dans l’herbe, tentait de nouer le dialogue avec les duveteux, était fort excitée, incrédule : — C’est fou… C’est à en tomber à la renverse ! Ces petits bonshommes parlent français. Un drôle de français, tout tordu, à la syntaxe fantaisiste, prononcé avec un accent impossible, mais on s’y habitue vite… Elle se lança dans une conversation échevelée que ses compagnons étaient bien incapables de suivre. Les duveteux piaillaient tous en même temps, trépignaient comme une bande de gamins mal élevés. — Que racontent-ils ? demanda Hiroko. Catherine, un peu dépassée par la ravageuse, la bruyante exultation des petits êtres, mordit ses lèvres appétissantes, claqua une main qui s’égarait sur ses cuisses. — J’ai du mal à suivre ce qu’ils disent. Ils me parlent d’une voix qui les aide dans leur lutte contre les loups. Les loups, ils les appellent : « Grandes ...
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