1. AUTO-STOP


    Datte: 23/05/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Je ferme avec difficulté le zip de mon sac de sport, bourré de toutes mes possessions terrestres. Je fais rapidement le tour de mon logis, un petit studio avec une salle de douche, et une kitchenette, tout juste agrémenté d’une petite terrasse. Un dernier coup d’œil sur les lieux pour m’assurer que je n’oublie rien, et je referme la porte sans regrets sur une saison qui ne m’aura guère souri. Je dépose les clefs chez le gardien et me voici sur la route. Un de mes collègues m’a emprunté ma voiture et a trouvé intelligent de la planter dans un mur. Le crétin n’a rien eu ; le mur, non plus. Par contre cette mésaventure fait de moi un piéton, pour un temps. Je longe les rues du bourg, profitant de l’ombre des platanes. Les voitures qui passent ignorent mon pouce levé. D’ailleurs, le remarquent elles seulement ? Sur que j’aurais du mal à trouver un stop avant de quitter l’agglomération. Je n’ai plus qu’à trainer mon lourd bagage jusqu’à la sortie de la ville, pour trouver un endroit idéal où je pourrais être vu et où les autos pourront s’arrêter. Je marche le long du trottoir, tendant le bras à chaque bruit de moteur, sans véritable conviction, dans l’indifférence des autochtones qui ne me remarquent pas. Je suis déjà résolu à me trainer sur le bord de cette route, sous le lourd cagnard du début d’après-midi, quand j’entends un moteur qui ralenti dans mon dos. Je tourne la tête pour voir une petite bombinette rouge stopper à ma gauche. C’est mon jour de chance ! J’arbore mon ...
    ... sourire le plus engageant et me penche à la portière dont la vitre s’est baissée. « Je t’ai reconnu, allez, monte ! » Au volant du bolide, je reconnais aussi la conductrice. C’est une fille que j’ai croisée souvent en boite de nuit, et que j’avais remarquée, mais que je n’ai jamais pu aborder, car elle était toujours accompagnée. Décidément c’est vraiment mon jour de chance ! Sans hésiter, je pose mon barda dans le coffre de la voiture et viens m’installer à ses côtés. « C’est marrant de se retrouver là, dans la vraie vie » dit elle en souriant. « tu vois qui je suis ? » « Impossible de ne pas te reconnaître » reponds-je « ça fait plus de six mois que je te croise au moins deux fois par semaine dans les discos de la station. J’espérais pouvoir, un jour , t’aborder, mais tu étais toujours avec une bande de copains. » « C’est vrai que je sors rarement seule » commente-t’elle Elle est concentrée sur sa conduite, sur cette route sinueuse de montagne, et je peux la détailler à loisir. De jour, elle est encore plus jolie que sous les lumières artificielles des pistes de danse. Elle est assez grande, presque autant que moi ; je dirais dans les 1m70, elle a un casque de cheveux chatains bouclés qui encadrent un visage à l’ovale régulier. Les yeux d’un vert très clair tranchent sur la peau mate. Son petit nez bien droit est planté entre deux pommettes hautes. Le menton est volontaire sans être agressit, et la bouche sensuelle teintée de rose, s’entrouvre sur des quenottes éclatantes. Le ...
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