1. Harpagon, la fleur et le novice


    Datte: 26/05/2019, Catégories: fh, fplusag, couleurs, extracon, nympho, complexe, jalousie, Masturbation Oral fsodo, bourge,

    ... ça représente ? qu’il argumente.— On mettra des bâches, que je rétorque avec la plus parfaite mauvaise foi. Nous échangeons des mots fleuris. Nos joyeusetés et ma décision ne vont pas sans affecter l’atmosphère au sein du couple. J’avais cru que Marc finirait par s’y faire ; je déchante. Le lendemain, le climat empire, et le jour suivant cela ne s’arrange pas… Nous ne faisons pas chambre à part, mais c’est l’hôtel du cul tourné. Séparation de fait : le mur, miradors et barbelés, je connais ! La guerre froide s’installe. Il boude et s’enferme dans son bureau… Pendant ce temps, je m’éclate. Je vais au ciné, au théâtre, danser même… Au diable le grincheux ! Au diable l’avarice ! Je profite à plein de la liberté que me donne l’avantage d’avoir un domestique. ______________________ Dans la foulée, je m’offre un amant. Quelle mouche m’a piquée ? Je ne sais pas, c’est venu comme ça ; j’allais écrire « naturellement ». Comme si l’adultère était un passage convenu. Je n’ai rien prémédité ; ça m’est tombé dessus, mais je n’en ai pas moins été tout de suite mordue. Vraiment mordue, amoureuse je veux dire. Nous sommes tous les deux profs dans le même lycée. Il frise la cinquantaine, presque vingt ans de plus que moi, mais ça lui va bien. Il est cultivé, racé ; un seigneur. Sportif, dynamique, et entreprenant aussi. J’ai cédé. Sans beaucoup résister, je l’avoue. Il émane de lui un parfum d’exotisme enivrant. Il est le premier Noir avec lequel je flirte. Nous avons très vite fait plus que ...
    ... flirter. Faire l’amour avec lui est une fête, je ne m’en lasse pas. Et par-dessus le marché, je peux discuter, rire, chahuter, échapper à ce putain de mas en Provence dont je n’ai plus rien à foutre. Betty m’encourage : — Arrête de te faire du mouron, laisse-toi aller, profite ! Marc ne se doute de rien. Il n’a rien remarqué, il est aveugle. Il a même invité Moctar à sa sauterie. Je l’ai spontanément inclus dans ma liste quand mon époux m’a demandé. Marc organise une réception, quelque chose de simple et pas trop coûteux, bien sûr, vous le connaissez ! N’empêche qu’il est bien content d’avoir de la domesticité. C’est pour célébrer la publication de son premier livre. Son éditeur, en métropole, lui en a fait parvenir quelques exemplaires par courrier avion. Nous avons réuni une vingtaine de participants, essentiellement des relations de Marc, collègues de la fac, plus Betty, Moctar et le proviseur du lycée où j’enseigne. Ces trois derniers étant à peu près les seules personnes avec lesquelles je me sente de réelles affinités. Les autres planent dans les hautes sphères, et s’ils condescendent à m’adresser la parole, je sais que je le dois au statut acquis par mariage. J’ai ajouté le proviseur du lycée sur ma liste d’amis ; il ne l’est pas encore tout à fait, mais c’est en voie. Betty l’a déjà reçu deux ou trois fois chez elle. C’est un bon coup, qu’elle m’a dit. J’ai présumé que la suite ne ferait pas mentir l’augure. Ne vous trompez pas : je ne guigne rien pour moi, mais s’il ...
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