1. Le carnet (1)


    Datte: 29/05/2019, Catégories: Divers,

    ... s’était passé avec son mec, mais elle avait dû y aller très fort. Elle commença à s’impatienter, reprenant d’un ton dédaigneux : — Du con, c’est déjà assez humiliant comme ça ! Maintenant, détache-moi et plus vite que ça ! — Hey, calme connasse. Je te rappelle que c’est toi qui a besoin de moi. Tu devrais être un peu plus respectueux, tu ne crois pas ? — Joue pas à ça. C’est bon, détache-moi... S’il te plait. Ok ? Tu as bien entendu ? J’ai dit "s’il te plait". — Mouais... Le ton n’y est pas. — T’as intérêt à te dépêcher car sinon, tu vas voir ce que je vais te faire ! — Donc, j’ai tout intérêt à te laisser comme ça. — Tu fais chier... Putain, merde quoi, c’est plus drôle maintenant. — Je suis bien curieux de savoir comment tu t’es retrouvée dans cet état. — Ca ne te regarde pas ! Tu fais durer le plaisir parce que ça te fait bander de me voir comme ça ! — Ben, non, pas du tout. Je ne mentais pas. Je reconnaissais qu’elle était bien foutue, voir carrément bien gaulée. Mais non, je n’avais aucune attirance sexuelle. Elle m’en avait fait baver depuis si longtemps, que je ne la supportais vraiment pas, et rien qu’à l’idée de la frôler me donnait l’envie de vomir. Par contre, j’avais bien envie de profiter de la situation pour me venger de tout ce qu’elle m’avait fait. Je n’avais toujours pas digéré la punaise posée sur mon fauteuil de bureau qui s’était bien enfoncée dans ma fesse gauche. Je me souvenais encore parfaitement du goût de ma brosse à dent qu’elle avait utilisée ...
    ... pour récurer les chiottes, ou encore les câbles de frein sectionnés de mon vélo. Il s’agissait là uniquement des pires vacheries qu’elle m’avait fait, car il y a eu énormément d’autres. J’ai donc débuté ma vengeance, allant chercher mon portable pour la photographier. A chaque "click" elle disait "enfoiré" ou "sale enfoiré", ce qui revenait au même. Elle me fixait avec un regard plein de haine. J’étais convaincu qu’elle me le ferait payer plus tard. Mais chaque chose en son temps, à cet instant c’est moi qui m’amusait. — Tu fais ça pourquoi ? T’as besoin de ça pour te palucher en les matant après ? — Tu sais que mes potes débarquent ce soir... — T’es qu’un enculé de fils de pute. Moi, je ne t’ai jamais humilié devant d’autres personnes. — Et tes insultes ? — Tout le monde sait qu’on se déteste, ça ne choque personne. En tout cas, même si j’ai peut-être été un peu peste avec toi, je n’aurais jamais fait ça. — Un peu peste ? Tu ne trouves pas que tu minimises la chose ? — … Allez, c’est bon, détache-moi maintenant. — Non. — Tu te rends compte qu’un moment ou un autre je serai libre. — Ben oui. — T’es vraiment qu’un sale connard ! Vas-y, laisse-moi attachée jusqu’à ce que les parents reviennent. Y’a pas de problème, je peux tenir et ils t’en foutront plein la gueule ! — Si tu le dis… Tu n’as que deux jours à patienter après tout. Je crois qu’elle n’avait pas réalisé, car lorsque je le lui ai fait remarquer, elle fit une drôle de tête. C’était évident qu’elle ne pourrait pas tenir ...