Après-midi - Histoires de Sexe

Après-midi

... n’avais peut-être pas tort de m’inquiéter après mon gage au restau. En arrivant sur le parking, ils purent constater aux traces sur le sol qu’une autre voiture était venue entre-temps et qu’elle était repartie. Maître tenta bien de savoir qui en retournant au restaurant du midi ; il joua de tout son charisme auprès du personnel, mais comme ce client avait réglé en liquide et que personne ne le connaissait, il dut reconnaître son échec. Et étant nue, il m’était difficile de conserver mon téléphone portable avec moi… Maître ne savait plus quoi faire, que penser. Aller à la police, la gendarmerie ? Attendre ? Retourner à la maison ? De plus, Marc ne lui était d’aucun secours, totalement dépassé par la tournure des événements. Il décida donc de revenir à la maison, laissant son invité repartir, lui promettant de le tenir au courant. Alors qu’il s’apprêtait à revenir au petit bois pour tenter d’y découvrir au moins un indice et qu’il mettait sa carte dans la fente afin de démarrer sa voiture, mon SMS lui parvint : Maître eut un long frisson, et beaucoup de sueur froide !« Ne pas m’inquiéter ! Elle en a de bonnes, elle ! Et c’est quoi, cette histoire ? L’homme du restau ? Comment ça, l’homme du restau ? » Et il appela aussitôt. Max décroche et répond en mode haut-parleur afin que j’entende : — Bonjour, cher Monsieur !— C’est qui ?— Vous ne reconnaissez pas ma voix ? L’homme aux toilettes…— C’est bien vous ! Qu’est-ce que vous foutez avec ma femme ?— Votre femme ne devait-elle ...

... pas obéir au porteur du billet ?— Vous vous foutez de moi ou quoi ?— Avouez que vous avez joué avec le feu. Ce midi, vous m’avez offert sur un plateau votre ravissante femme. De plus, ensuite, telle une biche, vous l’avez lâchée en pleine forêt. De ce fait, je l’ai recueillie ; c’est aussi simple que ça. Un certain silence, et mon mari reprend : — Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures. Rendez-moi ma femme ; et j’espère pour vous qu’elle n’a rien ! D’ailleurs passez-la-moi !— Je ne me permettrai jamais de faire du mal à une aussi charmante femme. Et pour vous le prouver, la voici ! Max me donne son portable ; je bredouille : — A-allô ? C-chéri ?— Ça va ? Pas de problème ? Tout va bien ? Il ne t’a rien fait ? « Euh si, il m’a fait quelque chose, mais je ne vais certainement pas lui dire, d’autant que j’étais plutôt consentante ! » — Oui, oui, je vais bien, mais je reconnais que j’ai eu peur ! J’ai même cru un moment que c’était toi qui avais manigancé tout ça !— Moi ? Pourquoi j’aurais fait un truc pareil ?— Ben… par le passé, tu m’as déjà réservé certaines surprises, je te signale ! Un autre silence, puis mon mari ordonne : — Demande à ton « hôte » de te reconduire à la maison ! C’est alors que Max m’enlève le portable des mains : — Désolé de vous contredire, mais je garde encore un peu Madame.— Quoi !— Qui va à la chasse perd sa place. Je vous re-téléphone plus tard, disons vers vingt heures. N’essayez pas d’appeler, je vais couper ce portable. Et inutile de ...