Après-midi - Histoires de Sexe

Après-midi

... nez à nez avec l’homme du restau, celui qui a été mon simili-Maître quelques minutes à peine ! — Ne vous ai-je pas dit que nous nous rencontrerions à nouveau ?— Mais… mais… Vous ? Mais ça va faire une bonne heure, si ce n’est deux !— Quatre-vingt-dix minutes, les plus longues de mon existence, je crois…— Mais, comment avez-vous pu ? Vous êtes parti avant nous ! Vous nous avez suivis ? Et votre femme ? Il s’approche de moi, me capturant dans ses bras. Assez stupéfaite, je n’oppose pas beaucoup de résistance. Il incline la tête vers moi, posant son front sur le haut du mien : — Je vais répondre à vos questions : oui, je suis parti avant vous. Non, je ne vous ai pas suivis, car avant, je suis allé reconduire mon amie chez elle. Au passage, vous avez la réponse à une question que vous ne m’avez pas encore posée mais qui vous trotte sûrement dans l’esprit.— Ce n’est pas votre femme ?— Non, ni même vraiment ma petite amie. Cela a-t-il une grosse importance pour vous ?— Euh, non, non… Il accentue la pression de son front sur le mien et me serre un peu plus contre lui. Il est flagrant que je lui fais un certain effet ! Quelque chose d’assez dur plus bas l’atteste sans problème ! — Curieux… Seriez-vous un tantinet jalouse quand même, chère Valérie ?— Dans vos rêves !— Vous êtes mon rêve… Cet homme est assez dangereux. Ce n’est pas la première fois que je marivaude ou même que je libertine, mais avec lui, c’est assez différent. Je rétorque : — Vous avez dit « pas vraiment ma petite ...

... amie », donc elle l’est un peu quand même… non ?— Pour quelqu’une qui n’est pas intéressée, je vous trouve très curieuse à son sujet ! Pour être clair et net : elle voudrait bien, mais c’est moi qui suis plus réservé.— Si elle veut bien, pourquoi ne pas en profiter ?— Je préfère nettement profiter de vous !— Vous ne me connaissiez pas, il y a quelques heures !— Oh oui, et je le regrette ! Puis il m’embrasse ! Ce n’est pas la première fois qu’on m’embrasse, assurément, mais là, ça me fait aussi franchement quelque chose ! C’est même pire qu’au restaurant ! Je me sens toute molle, toute faible, je dois même lutter contre moi-même pour ne pas répondre à son baiser ! Quand ses lèvres quittent les miennes, je suis partagée entre le soulagement et la frustration. Et visiblement, il semble s’en rendre compte : — Savez-vous qu’il est mauvais pour la santé de se refréner ?— Me… me refréner ? V-vous voulez rire, cher Monsieur !— Pas du tout, pas du tout ! Je vous rappelle au passage que je m’appelle Max… Une idée me traverse l’idée : — C’est un coup monté de mon mari ! C’est ça, Max ?— Désolé de vous décevoir ! J’ai agi de ma propre initiative.— Ce n’est pas mon mari qui…— Non, pas du tout ! Cette nouvelle m’inquiète et en même temps me remplit d’une joie étrange. Un inconnu qui se donne la peine de partir à ma poursuite ! Ce n’est pas tous les jours que ça arrive ! Je suis secrètement flattée, mais pas question qu’il le sache ! Durant ce temps, mon inconnu ne perd pas son temps, me ...