1. Triptyque


    Datte: 26/08/2017, Catégories: fh, hh, inconnu, collection, Transexuels intermast, Oral hsodo, poésie, exercice, occasion, Gay

    ... tactiles refont surface. Comment est-il possible qu’au seul contact de l’autre tout revienne de façon aussi criante ? On peut tout à loisir brimer son corps, le plier à toutes ses volontés, mais je n’ai jamais pu, jamais su contraindre mon âme. Je t’offre à manger, tu as besoin de te restaurer, de te reposer. Ma petite maison sur pilotis n’est qu’une pièce unique, je vis de façon frugale, les choses matérielles m’ont depuis longtemps lassée. Dans un coin, un vaste matelas posé au sol me sert de lit, je t’y installe pour un long sommeil réparateur. Je prends plaisir à laisser se promener mes yeux sur ton corps nu, à contempler l’innocence que l’on peut avoir lorsque l’on est profondément endormi : le corps ne ment plus, il est sans défense aucune. Et tous les désirs, toutes les folies, que je croyais avoir enfouis à tout jamais reviennent, cet évident besoin de charnel ranimé par la seule présence de ta nudité, de ta peau, de ton odeur, de ta respiration, de la vie. J’attendrai que tu sois reposé, mais pas tout à fait réveillé non plus, prolonger encore la douceur de l’innocence, revenir sur terre dans l’étonnement, la surprise, la caresse devient universelle, obligatoire, pour moi qui aie voulu l’oublier, pour toi qui n’aime que celle des hommes… Nous sommes chacun intrus dans le monde de l’autre. Mais la nage forcée a endolori tes muscles, et mes mains ont instantanément retrouvé le goût suave de la chair, sa chaleur animale, ses moiteurs, elles retrouvent presque toutes ...
    ... seules les chemins du plaisir. Ton corps meurtri s’étire, se délie au bout des mes doigts, tu retrouves le sourire, tu te laisses câliner, et je te dorlote avec saveur. Je me suis longtemps privée, et mon appétit de l’instant est gigantesque, je pourrais te dévorer tout cru, tout entier, d’avoir tant et tant attendu, et tu te prêtes avec délices à la course des doigts affolés, tu aimes que l’on prenne possession de toi, et j’entre dans ton intime par la plus douce, la plus secrète des portes. Je m’y glisse, je me faufile en toi, calmement, pour ne rien oublier, comme s’il s’agissait de la première et la dernière fois, et tu émets ces sons qui sont si doux à mes tympans, tu glousses de bonheur au bout de mes mains. Ton sexe est fièrement dressé, lui aussi a besoin de chaleur humide. Je m’approche de toi plus encore et m’enfonce en toi, je glisse sur toi, sur cette queue douce, si douce… Tu ne bouges plus. Je prolonge à l’infini la lente glissade, je pourrais hurler de bonheur à cet instant précis, comme si elle remplissait mon corps et mon âme de lumière solaire. Je veux profiter de toi jusqu’au bout, retrouver tout ce que j’avais cru pouvoir perdre. Je prends ta jolie queue au creux de ma bouche, pour le plaisir de la sentir s’émouvoir au moindre frôlement de langue, entendre les sons de ton propre plaisir lorsque je l’enfonce plus profondément, que je la suce à n’en plus finir, doucement, du bout des lèvres, puis plus fort, à pleine bouche, et je continue, encore, et encore, ...
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