Triptyque
Datte: 26/08/2017,
Catégories:
fh,
hh,
inconnu,
collection,
Transexuels
intermast,
Oral
hsodo,
poésie,
exercice,
occasion,
Gay
Ma tête me donne l’opportunité de me glisser dans mille et un corps, différents et tous identiques, différents par leur forme leur couleur mais identiques dans leur quête d’amour. Je peux me dédoubler, me transformer à l’infini, il reste toujours la même folie, celle de la jouissance, du besoin d’appartenir, la nécessité d’aimer et d’être aimé, de séduire et d’être séduite. Mes histoires sont le récit du paraître d’un corps et l’expression de mon être profond, toi seul ne change pas, tu es acteur principal et permanent, l’interlocuteur obligatoire. Seules changent tes émotions, tes ressentis à la rencontre des personnages. J’aime me jeter dans des perspectives étranges et envoûtantes, j’aime t’emmener avec moi dans des promenades imaginaires, retrouver des caresses oubliées, découvrir des goûts que l’on ne croyait pas avoir. Rien n’est défendu dans le monde des rêves, tout est même vraiment permis au pays des songes. J’étais prince d’un petit village éclaboussé de soleil. J’ai dû fuir, m’éloigner à jamais de ma terre d’origine. Je vis depuis dans l’ombre des villes. J’ai un peu perdu de ma superbe, de mon aisance, de mon arrogance, les cités occidentales se sont chargées de me plier, de me rompre à leurs habitudes, à leurs coutumes. Je suis caché dans la pénombre, je peux m’y dissimuler à loisir, seul le blanc étincelant de mes yeux trahi ma présence, ma peau est brune, très brune. Je me promène à cette heure tardive avec chevillée au corps une furieuse envie de faire ...
... l’amour. Elle ondule en moi, elle ne m’a pas quitté depuis le début de la matinée. Elle s’étend à loisir à l’intérieur de moi, elle titille les moindres recoins. Cela fait bien longtemps déjà que je n’ai pas possédé, que je ne suis entré dans les douces chaleurs animales. J’en rêve, j’y pense sans arrêt, cela ne laisse pas une seconde mon âme en paix, le refrain du désir inassouvi égratigne chaque parcelle de ma peau, il fait les pleins et les déliés d’une écriture assassine. J’en aurai presque mal au cœur, mal au ventre, de ce besoin impérieux. Comment suis-je tombé sur toi, au hasard de mes pas, je ne le sais guère, je t’ai bousculé sans m’en rendre compte vraiment, tant je suis perdu dans mes pensées. Seul le« Vous pourriez vous excuser ! » m’a ramené à la réalité. Je suis terriblement désolé, je m’excuse platement sans même un regard, j’ai toujours la tête ailleurs, l’esprit chagrin. Nous continuons notre route chacun de notre côté, puis je me retourne, est-ce l’intonation de ta voix, sa musique qui me revient, mais il y avait de l’émotion, de la tension. Je file à grands pas pour te rejoindre, m’excuser encore une fois pour renouer le dialogue, te regarder cette fois lorsque je prononce ces mots. Et là, je suis ému. Je sens, je perçois des désirs communs, un soupçon d’imagination et j’ai déjà envie de découvrir ton corps, de sentir la chaleur de ta peau, je pourrais te faire l’amour là, tout de suite, sans prendre le temps de te demander ton avis, en pleine rue. L’ombre est ...