Dans mes cordes (1)
Datte: 06/06/2019,
Catégories:
Erotique,
... l’exposition dans son ensemble. Je vois différentes zones, des photographies couleurs, des photographies en noir et blanc. Je regarde les personnes qui sont venues voir ces images. Je me demande un bref instant si ce sont des pratiquants… C’est Luc qui me sort de ma rêverie : - Je voudrais te présenter l’artiste qui a réalisé ces photos, me dit-il. Lili voici Philippe, un ami. Philippe je te présente ma Lili ! dit-il fièrement. Nous nous saluons poliment et trinquons à son exposition. - Vous connaissez l’art Shibari ? me demande Philippe. - Absolument pas ! Luc m’initie depuis ce week-end. C’est une découverte. - En ce cas, je vais vous laisser regarder les images. Vous me ferez part de vos ressentis après, si vous voulez bien… Cela promet d’être intéressant. Nous démarrons notre tour. Les premières images ne m’inspirent pas grand-chose. Les tons sont dorés, chauds. Ce sont des femmes liées soit entièrement, soit partiellement. Leurs corps sont nus. Sur les premières images je ne porte pas vraiment attention aux cordes. Puis en découvrant cette image de femme suspendue, j’ai un moment d’arrêt. J’entends une dame à côté de moi qui souligne la qualité des nœuds, des formes, la symétrie parfaite des liens… Alors je regarde plus attentivement. Et là… Je commence à voir, à comprendre. Ce n’est pas seulement le fait d’avoir un corps attaché qui est beau. C’est la manière. Je comprends à ce moment-là que mon regard doit aussi détailler les liens. Alors je détaille… Les cordes ...
... représentent des formes parfaitement symétriques sur la peau dorée de cette femme. Les liens sont placés à des endroits où ses chairs ne peuvent pas sentir de douleurs mordantes. J’observe avec quel talent le lieur a entouré les jambes, arcboutées dans son dos, la manière dont les cordes forment un harnais parfait. Ses seins volumineux sont sous des liens, compressés comme dans un corset parfaitement à sa mesure. Je suis subjuguée par l’expression que cette femme porte sur son visage, par le mariage réussi de ses attaches et de ses muscles. Elle semble ailleurs, transportée. Sereine. Luc place ses mains autour de moi et m’enlace. Il voit que cette photo ne me laisse pas indifférente. Nous continuons notre visite. Je glisse à Luc que je regrette de ne voir que des femmes liées. Mais son sourire me fait espérer quelques corps d’hommes. Il prend ma main et m’entraine un peu plus loin. Au détour d’un mur, je devine des images en noir et blanc. Curieuse, je me faufile. Et je découvre des images que je n’oublierai plus. Il s’agit je crois de la plus belle rencontre artistique de ma vie. La première image laisse penser à une scène de corrida. On dirait une arène. Le sol est de sable. Les lumières dessinent des ombres intenses et mordantes. Et ce corps… Un Adonis. Il est couché à même le sol sur le ventre, totalement nu, mais on ne voit pas son sexe. Son torse, masqué à notre vue, est relevé par ses avant-bras sur lesquels il repose. Ses jambes pliées, de façon que ses talons touchent ...