1. Six "sions" pour une scission. (7)


    Datte: 08/06/2019, Catégories: Transexuels

    ... signature, je me sentis redevenir Jessica, j’étais condamnée, pour de bon cette fois-ci, à être la chienne de Monsieur et de Lucille, sans recours possible. Sept années ont passé depuis ce jour. J’appartenais à Monsieur qui faisait réellement tout ce qu’il voulait de moi. Il invitait régulièrement des hommes à la maison pour venir me baiser. Je n’étais plus une travestie. J’étais devenue une transexuelle qui suivait un traitement hormonal de choc. J’avais été opérée à plusieurs reprises. Adieu les faux seins ! Le silicone était désormais bien dans ma chair. Mes lèvres gonflées au collagène et mes pommettes retravaillées. J’étais une femme de la tête aux pieds, à l’exception de mon pénis qui ne bandait de toute façon plus du tout, sous l’effet des hormones. Je n’hésitais pas à sortir dans la rue. Les gens m’insultaient de trainée, ce que j’assumais parfaitement dans mes tenues vulgaires. D’ailleurs, j’avais déjà demandé à Monsieur pourquoi il ne me prostituait pas, pour gagner de l’argent. Et sa réponse était claire et nette : « Je ne suis pas ton proxénète. Je suis ton Maître. Tu ne vaux rien. Tu ...
    ... n’es rien. » Je n’étais plus rien. Sans identité. Je n’étais plus que la chose sans valeur de Monsieur, et j’aimais ça. Et Lucille dans tout ça ? C’est la pire des deux. Elle a la chance de jouir plusieurs fois par jour grâce à la queue de Monsieur, queue qu’à mon grand regret, je n’ai plus jamais eu le droit de toucher. Mais c’est bien Lucille la plus perverse des deux. D’ailleurs, j’ai cru comprendre que ce soir, elle allait s’adonner à son activité favorite : elle avait passé les trois derniers jours à envoyer des annonces sur divers sites de rencontres, avec des photos d’elle et demandant à des hommes de venir la baiser. Une fois arrivée à la maison, elle allait leur apprendre qu’elle ne voulait pas baiser ce soir, puis elle me présentera à eux, tenue en laisse. Leurs pulsions masculines feraient le reste. On sonne. Les voilà. Mon Dieu ! Ils sont déjà une bonne dizaine, et d’autres vont surement suivre. Ce soir, comme souvent, je vais souffrir, être dégradée, réduite à néant… et aimer cela. Ma vie avait connu une véritable scission sept ans auparavant, et me voici chienne, sans recours possible. 
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