Cours particuliers - Histoires de Sexe

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... aimable à vous. Elle enlève son manteau qu’elle laisse négligemment tomber sur le dos de la chaise d’à côté. Le tailleur doit valoir le prix de toute ma garde-robe. Il la moule sans exagération, le décolleté est « un peu, mais pas trop », la montre si discrète qu’elle doit être de marque et je ne parle pas des bracelets. Et moi, comme un con, alors qu’elle va s’assoir je me lève pour l’accompagner et me transforme en « valet du capitalisme ». — Qu’est-ce que vous mangez ? C’est bon ? Et voilà ! C’est par ces deux questions que commence notre conversation. Je dirai plutôt interrogatoire car tout l’intéresse, jusqu’à l’indiscrétion parfois. — Ah, vous êtes enseignant ! Quel beau métier ! Quelles matières ? Quelles classes ? Quel Lycée ? Mon fils est en terminale, il ne travaille pas assez ! Remplaçant ? Pour longtemps ? Et je ne parle pas des questions indiscrètes du genre : — Vous avez une amie ? Vos parents ? Vos études ? Vous louez un appartement ? C’est payé combien un enseignant ? Le tout fait avec amabilité. Une amabilité qui vous fait sentir important. Le repas se termine. — Merci de m’avoir tenu compagnie, dis-je, un brin moqueur quoique finalement je n’ai pas vu le temps passer.— Oh, il est si tard ! fait la femme en regardant sa montre. Il faut que j’y aille. Et elle se lève aussi. Nous nous retrouvons tous les deux sur le trottoir. Je vais la saluer et prendre congé, mais : — Si j’ai bien compris vous habitez tout près d’ici ?— Oui, cent mètres au plus.— Vous ...

... pourriez m’inviter pour prendre un verre ? La remarque est tellement surprenante que je ne trouve rien à dire que : — C’est petit et je n’ai rien à vous offrir.— Allons ! Ne faites pas semblant de ne pas comprendre. Vous avez bien compris ma proposition. Je n’avais rien compris du tout. Je ne m’y attendais pas. — C’est-à-dire… Euh !— Rassurez-vous, je ne suis pas une professionnelle.— Ah !— Je suis divorcée et libre. Les réseaux sociaux ce n’est pas mon truc. Moi je préfère partir à la recherche d’un visage, d’une silhouette, d’une voix qui m’interpelle. Je vous choque ?— Non, pas du tout.— Et en vous voyant j’ai eu le petit pincement familier. Vous me plaisez. Un silence où elle attend que je parle mais je me sens un peu con. Elle continue : — Mais peut-être que je ne suis pas votre type ? Que vous me trouvez trop vieille ? Trop vieille ? Si elle savait la moyenne d’âge de celles avec qui j’ai baisé ces derniers mois ! À part les vacances où je me suis fait des femmes de ma génération, le reste de mes conquêtes est dans la gamme 40-50 ans. L’arrivée d’un jeune remplaçant, pas mal de sa personne, dans le petit monde d’un lycée avec une forte proportion de femmes, change la donne. Ces profs, mariées, mères de famille, coincées dans une routine familiale et de travail, voient en moi une tentation. Liaison sans risque. Personne ne le saura si elles sont discrètes. Et en plus, leur amant n’est que de passage. Il faut reconnaître que ces femmes-là sont de magnifiques amantes. Elles ...