Un début d'explication
Datte: 10/06/2019,
Catégories:
handicap,
policier,
fantastiqu,
... peur de me faire pincer. J’ai peur de retourner en taule. Le flot de mes pensées est interrompu par une détonation si puissante que je sursaute. Émile reste immobile, comme s’il jouait à un, deux, trois soleil. Sa veste polaire est maculée de sang comme son visage. Peut-être qu’il l’a raté, peut-être qu’il n’est que blessé, espéré-je. Mes yeux retournent alors sur le condé dont le corps à terre ne possède plus de tête. Elle a explosé ! Le cheval, effrayé par la détonation, s’est cavalé sans que je m’en aperçoive. Le canon du Magnum que tient notre ravisseuse fume encore. Je sors de la cabane et ne peux m’empêcher de cracher mon venin : — T’es complètement jetée toi ! Tu crois qu’on est pas assez dans la merde comme ça ? Tu vas nous pourrir la vie jusqu’à quand ! Puis t’es qui toi, d’abord ? Apparemment, on est les seuls à te voir d’après ce qu’en dit la radio. Tu pourrais peut-être nous expliquer ? Puis non, garde tes secrets, j’en ai ma claque ! Je me tire ! Tu es cinglée, adieu. Et je joins le geste à la parole. Une balle siffle à mes oreilles. Elle me prend pour cible ! Je lève les mains en signe de résignation et elle cesse immédiatement le feu. Une voix, certainement celle de l’inconscience et de la folie, me dit que toute cette histoire a assez duré, qu’il est temps que je m’impose quelle qu’en soit l’issue. Téméraire, je me rapproche de celle qui a failli me refroidir et lui gueule dessus, nos fronts se touchant presque : — T’AS QU’À ME BUTER ! J’EN AI PLUS RIEN À ...
... FOUTRE ! TUE-MOI, VAS-Y ! CE SERA UNE DÉLIVRANCE. J’EN AI PLEIN LE CUL D’ÉCOUTER TES ORDRES, PLEIN LE CUL DE VIVRE QUELQUE CHOSE QUI NE DEVRAIT PAS EXISTER, ET SURTOUT, PLEIN LE CUL DE TOI ET TA TROGNE DE STARLETTE D’HOLLYWOOD. CE COUP-CI, JE ME BARRE POUR DE BON ! Elle range l’arme dans son jean, impassible, son regard pénétrant le mien. Je décide de la bousculer pour forcer le passage, pour lui montrer qui c’est le chef, qu’elle ne me fait plus peur et que je pourrais lui botter le cul si elle me poussait dans mes derniers retranchements. Je n’ai même pas le temps de réagir ! Laninjette m’assène un violent coup de coude dans le plexus et, alors que j’ai la respiration instantanément coupée, que je me plie en deux, son poing fermé se relève et percute mon nez qui ne s’est toujours pas remis du violent coup de botte. Elle a dû me le fracturer la conne ! Je pleurniche en me le tenant. La douleur est atroce, comme si une aiguille chauffée à blanc se plantait dans ma cervelle en passant par mes narines. Je tombe à terre, geignant comme un animal à l’agonie. La salope me tire par un bras et me traîne jusque dans la cabane. 000 Des gouttes de sang perlent entre mes doigts et se répandent sur la table de la cuisine. Émile me tend un mouchoir et va chercher du coton. Le sosie de Kim m’observe en souriant. Soit elle se fout de ma gueule, soit elle fait montre d’une infime compassion à mon égard après m’avoir pété le tarin, ce qui semble vraiment être un minimum pour tout être un tant ...