1. Palabres et révélations


    Datte: 27/08/2017, Catégories: fhh, jeunes, inconnu, Inceste / Tabou profélève, vacances, bain, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, nopéné, jeu, mélo, fantastiqu,

    ... complètement dans les vapes. Je le prends sous les bras et je le tire jusqu’au bord. Pendant ce temps, les autres s’épuisent à plonger après Manon. Toujours rien.— Et les secours ?— J’y arrive. Au bout de cinq minutes, les sauveteurs se pointent en Zodiac. Ils ont des bouteilles de plongée, mais ils ne la trouvent pas non plus. Faut dire qu’avec toute cette vase en suspension, on n’y voyait pas à deux mètres.— C’est impossible, elle n’a pas pu disparaître purement et simplement !— Et pourtant, c’est ce qui s’est passé. Les gendarmes ont fouillé presque tout le lac durant l’enquête, ils ont même fait venir des plongeurs spécialisés. Que dalle. Personne n’a jamais retrouvé Manon. Et c’est là que le père a piqué sa crise, accusant Marc d’avoir noyé sa fille et d’avoir planqué le corps !— Alors qu’il avait tout tenté pour la sauver ? fis-je, indignée. Il y avait des témoins, quand même ! Marc intervint, comme pour mettre un point final à la conversation : — Ça ne marche pas comme ça, Sophie. Qui dit que je ne maintenais pas Manon au fond de l’eau, au lieu de la chercher comme un fou ? Sa disparition a fait beaucoup de bruit. Des gens mal intentionnés ont monté la tête du père en lui parlant de certaines choses me concernant, voilà tout. Des gens mal intentionnés… certaines choses me concernant. Ces quelques mots tournaient dans mon esprit comme des guêpes furieuses, traçant leur sillage de peur. Il en avait trop dit ou pas assez ! — Quelles « choses », Marc ? Les deux hommes ...
    ... échangèrent un regard. Cette fois, ce fut suffisant pour inciter Thomas à se taire. Marc semblait avoir décidé que le passé, tout comme la vase du lac de Matemale, avait été assez remué comme ça. Je n’osai pas le pousser dans ses retranchements, et j’étais trop secouée pour tenter de délier la langue de Thomas en jouant de mes charmes. Je restai donc comme une conne avec ma question. Après un silence pesant, Marc finit par se lever et se dirigea vers notre campement sommaire. Nous le suivîmes sans un mot. -- oOo-- Les garçons avaient préparé un bon feu de bois dans une aire aménagée, pas très loin des tentes. Au menu du soir, des truites à la braise, accompagnées d’une salade de pommes de terre aux cèpes. La bonne humeur était revenue sur le campement et la soirée avait été excellente. Thomas m’avait beaucoup fait rire avec ses pitreries, m’évitant de repenser aux circonstances tragiques de la mort de Manon. Avec les dernières lueurs du jour, le froid s’était fait vif, insidieux. Penchée sur les braises mourantes, le bout de mes seins pointant comme des piques sous le tissu du sweat-shirt, je frissonnais. Pas question de dormir dehors pour profiter du ciel magnifiquement étoilé. Il n’y avait que deux tentes pour nous trois. Après un bref conciliabule, les garçons décidèrent de se partager la grande canadienne, tandis que j’héritais de la tente igloo. J’étais assez déçue de cette répartition. J’aurais préféré dormir avec le pompier, pour me réchauffer un peu. Évidemment, la ...
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