Avec des amies comme ça… (19)
Datte: 12/06/2019,
Catégories:
Trash,
... ce qu’on me dit. » Peut-être étions-nous allées trop loin dans les justifications, car André se montra sceptique. « Allez, vous me faites une blague, je vous crois pas. On ne peut pas être naïve comme ça, sinon... — Cécile ! Fais le chien ! — Que je… ? Euh… Ouaf ! Ouaf ! » Je mettais de l’enthousiasme dans mes aboiements, après tout je ne voulais pas me retrouver à la rue. Je craignais qu’aboyer ne sois pas suffisant. Je me mis à quatre pattes, tournant et me frottant autour des jambes de Victoria, puis je commençais à faire la belle. Victoria me gratifia de quelques caresses sur les cheveux, je couinais comme une chienne le ferait. « Alors on peut la garder quelque temps ? — Eh bien, je suppose que oui. Elle n’a pas l’air dangereuse. Et puis, après tout il faut bien s’aider les uns les autres. — Super ! T’es trop cool papa. Allez, je te fais visiter la maison Cécile. » Comme je ne savais pas trop si je devais continuer mon rôle de chienne, je la suivis à quatre pattes. Mais avant de quitter le salon, Victoria me rabroua : « Allons, arrête de faire la chienne ! Tu devrais faire moins confiance aux gens. Et excuse-toi auprès de papa. Ce n’est pas un comportement normal de faire l’animal dans la maison des autres. — Excusez-moi Monsieur ! Je ne sais pas ce qui m’a pris, je pensais que c’était une bonne idée. Je suis navrée… — Eh bien, ça ira pour cette fois. Et puis je préfère les chattes aux chiennes, ha ha ha ! — ah ah… » Sur cette blague un peu bizarre, je quittais le ...
... salon. Victoria me fit un tour de la propriété rapide, après m’avoir montré la cuisine et les W.C. elle m’éjecta dans l’ancienne chambre de son frère. « Tu restes là, sans bouger et sans faire de bêtises, compris ? — Oui ! » Et voilà. Je me retrouvais dans une maison inconnue, affublée d’une drôle de maladie et sans savoir quoi faire. L’effet de la drogue que Lisa m’avait donnée avait complètement cessé d’agir et je me rendais d’autant mieux compte de la situation inextricable où je me trouvais. Mon père me voyait comme une salope et m’avait... je préférais ne pas penser à ça. Et je devenais un fardeau pour mes amies qui devaient prendre sur elle pour me faire vivre. À cela s’ajoutait le manque d’habits à ma disposition. J’avais mon chemisier et une jupette, mais même pas une culotte ou un soutien-gorge. Toutes mes affaires étaient restées chez moi… enfin « chez moi » il fallait que je me mette dans le crâne que je n’avais plus de « chez moi ». Dorénavant je n’étais plus qu’un parasite qui ne dépendait que de la gentillesse de mes amies. Je fouillais un peu la chambre, non qu’il y ait grand-chose à voir. Le frère de Victoria avait tout emporté avec lui pour ses études à la capitale. Il ne restait qu’un lit, quelques livres dans une bibliothèque et un bureau. On aurait pu me mettre en prison, ça n’aurait pas changé chose, et au moins, j’aurais eu de la compagnie. Peu avant vingt heures, Victoria ouvrit la porte de ma chambre sans même prendre la peine de frapper. « Bouge ton cul, ...