1. Bécassine c'est ma voisine


    Datte: 17/06/2019, Catégories: Mature,

    ... chaumières » ! Une petite pensée cochonne traversa mon esprit, mais elle s’enfuit à tire-d’aile, car la fin de la phrase ramenait plutôt à un repas eucharistique. J’espère qu’elle ne disait pas le benedicite avant de manger, car je ne me rappelais pas les paroles.— Faut pas vous sentir redevable. Je ne voudrais pas vous déranger.Cette fois la réponse fusa, sincère et sans préparation :— Ça me ferait vraiment plaisir, je vous assure. Et pas de chichi, ce ne sera qu’un barbecue.Une seconde pensée cochonne surgit dans mon esprit et s’attarda un peu plus longtemps. Le temps que je visualise Bécassine agenouillée dans le confessionnal. Je me faisais des idées. De plus, qui dit barbecue dit extérieur, d’où pas vraiment d’intimité et pas de risque qu’elle me viole à l’insu de mon plein gré. J’acceptai son invitation, plus par désœuvrement que par réel intérêt. Quoique, par honnêteté intellectuelle, je suis obligé d’admettre que la curiosité entrait grandement ligne de compte. Curiosité peut-être un peu malsaine, je l’avoue. Je téléphonai à Mathilde :— Devine avec qui je dîne ce soir ?— Ta liseuse ? Lady Gaga ? Bernadette Chichi ?— Tu t’approches !— Pas avec notre sénatrice quand même ?— Non, mais une chaisière du village.— J’ai un choix étendu. Je donne ma langue au chat.— Dommage que tu sois pas là ! J’f’rais bien le chat !— Cochon ! Tu dis ça, mais c’est pas ma chatte que t’as envie de réjouir ce soir ! Bon, alors, c’est qui ?— Bécassine.— …— Ça te la coupe, hein ? Et en très, ...
    ... très petit comité, ricané-je lourdement.— Son connard de mari est absent ?— Oui, il pêche… à la ligne.— J’y crois pas ! Si tu la baises, tu me racontes…— Je n’y manquerai pas !— N’oublie le déo aux endroits stratégiques ! Je t’aurais bien conseillé l’eau bénite, mais le jerrycan que j’ai ramené de Lourdes est vide !— Très drôle !— T’as des petites pilules bleues ?Sur cette vacherie, elle raccrocha. Sans être libertins, nous nous étions permis quelques dérapages très contrôlés sans conséquences, en toute discrétion. Je n’étais pas certain que coucher avec la voisine entrait dans ce deal. Par contre, j’étais certain que Mathilde se foutait de ma gueule car, comme moi, elle ne pouvait imaginer Bécassine s’offrir à ma concupiscence. Ça relevait de l’impossible.Respectueux des us et coutumes, je m’habillai correctement (pantacourt et chemisette blanche, sans oublier un slip propre). Bien m’en avait pris, car Bécassine, si elle ne s’était pas mise sur son 31, avait pris la peine de se maquiller. Elle avait, aussi, abandonné son uniforme de jardinier au profit d’un ensemble pantalon-chemisier très strict, mais qui mettait en valeur sa féminité, révélant une chute de reins intéressante, une silhouette râblée aux rotondités bien réparties. À vrai dire, et même à dire vrai, je ne l’avais jamais vue aussi élégante. C’était la première fois que je la percevais comme une femme désirable.J’avais apporté une bouteille d’Alsace à bonne température.— C’est trop gentil ! Il ne fallait pas, ...
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