1. Errances


    Datte: 20/06/2019, Catégories: fhhh, fagée, sauna, Voyeur / Exhib / Nudisme pénétratio, Partouze / Groupe init, nonéro,

    Une ville de province, quelque part. La solitude des déplacements professionnels, d’hôtel en hôtel, de chambre en chambre, de lit en lit… Des promenades solitaires, aux heures où les derniers bus ramasseraient quelques attardés, s’il y avait des bus… Sur le pavé des ruelles mal éclairées, mes souliers dérangent le silence ouaté où seuls quelques bruits de voitures cohabitent avec les portes qui se verrouillent et les volets qui se ferment de ci, de là. J’essaie de me convaincre que je marche sans but, mais c’est peine perdue… En fait, c’est la troisième fois que je repasse devant l’entrée du sauna libertin dont l’enseigne bleutée attire et repousse mes pas fébriles. Y aura-t-il encore une voiture arrêtée au feu ? L’homme qui fumait sur le trottoir sera-t-il rentré chez lui ? C’est la première fois que je me rends dans ce genre d’établissement. Et dans cette ville que je ne connais pas et où personne – normalement – ne me connaît, j’éprouve des hésitations d’adolescent. Cette fois-ci, la voie semble libre. Prenant une grande inspiration, je pousse la porte en espérant que celle-ci s’ouvre immédiatement sans que j’aie besoin de sonner et d’attendre sur le trottoir. Heureusement, point de tout cela, et en l’espace d’une seconde me voilà dans l’antichambre du purgatoire. Enfer ? Paradis ? Cela ne dépend plus de moi… En guise d’accueil, un petit guichet sur la gauche, et derrière lui une femme plantureuse exhibant sa poitrine ridée à la faveur d’un décolleté aguicheur me salue. — ...
    ... Bonsoir. Vous êtes déjà venu ? Sa voix est suave. La mienne ne l’est pas alors que je lui réponds par la négative. — Voici une serviette et un cadenas pour le vestiaire, m’explique-t-elle en me tendant le linge. Vous avez le numéro 35. Vous devez être nu sous la serviette, et il vous faut accrocher la clé à votre poignet. Le numéro de vestiaire sert également à noter vos consommations. Je la remercie et me dirige vers les vestiaires. Dans un coin, un homme se rhabille. Tout en commençant à ôter mes vêtements, je me demande s’il a trouvé ce qu’il était venu chercher. Est-il hétéro ? Homo ? Bi ? Y a-t-il des couples à l’intérieur ? Désormais, je suis nu sous ma serviette, comme souhaité par la tenancière. Je glisse le bracelet numéroté à mon poignet et quitte les vestiaires par la porte donnant vers le bar. Assis sur les tabourets, deux hommes regardent le fond de leur verre. Aucune présence féminine, si ce n’est la barmaid. Tout en retenant machinalement ma serviette, je me dirige vers le bar sous les regards curieux – voire inquisiteurs – des deux hommes. Derrière le bar, je retrouve la femme qui m’a accueilli. — Voulez-vous boire quelque chose ? Je commande un café et m’assieds à mon tour sur l’un des tabourets. J’en profite pour explorer l’endroit du regard en commençant par l’écran qui diffuse un film porno. Rien d’étonnant à cela dans un tel lieu, mais ça ne réchauffe pas l’atmosphère pour autant. Sur toute la longueur de la pièce, des fauteuils vides attendent eux aussi ...
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