1. Trois heures du matin


    Datte: 21/06/2019, Catégories: fhh, jeunes, couplus, inconnu, copains, volupté, Voyeur / Exhib / Nudisme facial, Oral pénétratio, double, fsodo,

    ... arpenter le sol dans l’ombre sans me casser la gueule, une épreuve beaucoup trop difficile pour un type aussi bourré que moi. Quoique… Une plainte dans la nuit, celle d’une personne qui ne pouvait être Quentin, parvint jusqu’à mon oreille, plongeant mon cerveau dans une singulière paranoïa. Je délaissai ainsi la cafetière et, la bouche pleine de brioche à moitié rance, risquai quelques pas dans le salon pour rejoindre le corridor. Heureusement que je connaissais parfaitement les lieux, mon corps jouant de sa mémoire pour éviter les obstacles des chaises, chaussures traînant sur le sol, piles de bouquins et CD et coins de meubles assassins. Je mis alors une bonne minute pour traverser cette jungle sans toutefois me ramasser sur le parquet. L’habitude a parfois du bon… Durant mon court périple, j’avais continué à tendre l’oreille, distinguant de plus en plus nettement des halètements en provenance non des toilettes comme je le pensai, mais de ma chambre. Alors je posai mes chaussettes pour éviter de glisser sur le parquet laqué et osai enfin les derniers pas qui me guidaient jusqu’à mon antre. La porte était entrouverte et les gémissements d’une fille en train de prendre son pied sous les assauts d’un mec étaient maintenant très limpides. Impossible de se tromper. Quentin baisait une fille dans ma chambre. En soi, cela n’avait rien d’extraordinaire, mais d’habitude il sautait ses conquêtes dans la poubelle qui lui servait d’atelier et accessoirement de chambre. Ce dandy sans ...
    ... le sou préférait investir dans ses toiles et sa peinture plutôt que de se payer un véritable lit, avec matelas et sommier et tout et tout. Ce qui lui servait ainsi de lit était un antique clic-clac défoncé qu’il avait acheté au rabais dans un bazar. Il l’avait paré d’une tenture rouge et or qu’il disait tenir d’un collectionneur de tableaux, rencontré lors de son séjour à Saint-Pétersbourg. Ils avaient, paraît-il, discuté toute la nuit en parlant de Dostoïevski, buvant de la vodka jusqu’à plus soif pour aborder l’aube naissante à l’ombre du palais du Tsar. Aussi affirmait-il à ses invitées posséder l’âme de son écrivain favori avant de les posséder elles-mêmes sauvagement, à même le plancher. En attendant, la fille n’en finissait plus de gémir, pénétrant l’intérieur de mon crâne au rythme de chacune des culbutes. De manière étrange, il me semblait percevoir les moindres détails de cette partie de jambes en l’air, les va-et-vient plaintifs m’excitant pour de bon. C’est qu’elle était vraiment sexe, la garce. Le timbre de sa voix enfumée révélait une fille d’une liberté totale, repoussant bien loin les limites de la décence des ébats traditionnels. Alors, poussé par cette curiosité malsaine, je glissai un œil dans la maigre ouverture laissée par la porte. Après tout, c’était bien ma chambre… Ce que j’y vis acheva de consumer mon désir. Mon regard s’était maintenant habitué aux ténèbres et, malgré l’obscurité dans laquelle baignait la pièce, je pouvais distinguer davantage que de ...
«1234...7»