1. Naufragés


    Datte: 27/06/2019, Catégories: fh, couple, inconnu, forêt, amour, Oral 69, pénétratio, conte, sf, amourpass,

    Je vais mourir seul. Seul au fin fond de la galaxie, dans un système solaire oublié des Dieux. Je vais me racornir et me dessécher telle une vieille momie andine, dans mon intercepteur, sous l’œil froid d’une naine brune. À moins que je ne me crashe sur la planète la plus proche. Je largue tout de même une balise de détresse. Attiré par la force gravitationnelle, je plonge vers la planète. Du coin de l’œil je vois l’Autre suivre une trajectoire parallèle. Des flammes entourent mon appareil, il y a donc une atmosphère. Je sors les aérofreins et descends en vol plané vers la surface. Je traverse une couche nuageuse et ensuite un grand choc. ****** Dès le vingt-deuxième siècle, l’humanité avait colonisé le système solaire : la Lune, Mars, Cérès, Titan. Jusqu’à ce qu’un astrophysicien de génie ne découvre la navigation vermiculaire. Par ces trous de vers nous pouvions atteindre instantanément d’autres points de la galaxie. Nous avions ainsi colonisé quatre autres systèmes. Jusqu’à ce que nous les rencontrions. Les Vrrl. Humanoïdes comme nous, technologiquement aussi avancés, nous entretenions des rapports prudents. Jusqu’à ce qu’un incident ne déclenche un conflit. Deux siècles de guerre avaient épuisé la Fédération Terrienne. Fins tacticiens, ils nous tenaient en échec quand ils ne nous faisaient pas reculer. Et cette fois, notre état-major avait foncé tête baissé dans un piège. La flotte de débarquement n’était qu’un leurre. À bord de mon intercepteur j’accumulais les ...
    ... prouesses. Jusqu’à ce qu’une « griffe », l’intercepteur Vrrl, ne me prenne en chasse. S’ensuivit un combat homérique qui nous éloigna de la zone d’opérations. Un de ses tirs neutralisa mes moteurs, mais avant de perdre toute manœuvrabilité, je lui rendis la pareille. Nous étions en train de nous écraser lamentablement sur une planète inconnue, loin de tout secours. L’intercepteur rapide « Consul Buonaparte » n’est plus qu’un tas de ferraille gisant dans une jungle touffue, sous la lumière ambrée du soleil local. Tout est vert et brun autour de moi. L’analyseur d’air de ma trousse de survie donne une teneur en oxygène de 38%, pas de gaz toxiques. Je fourre mes rations de survie dans un sac, avec armes, trousse à pharmacie et eau. À tout hasard, je me dirige vers la zone où est tombé le Vrrl. Au bout de trois jours, j’ai failli me faire bouffer par une sorte d’araignée géante et trouvé des scarabées monumentaux. Nul oiseau ou mammifère sur cette planète. Pas d’eau non plus. La jungle regorge d’humidité et pourtant pas une goutte d’eau. Le cinquième jour un bruit bizarre m’attire. Une scène d’épouvante me pétrifie. Dans une clairière se trouve une créature mi-arbre mi-pieuvre. Un tronc, un bec corné et une multitude de tentacules. Et pris dans ceux-ci, mon Vrrl qui se débat mais est irrésistiblement attiré vers le bec. Ce que je fais peut me valoir la cour martiale, mais je tire sur le monstre. Une décharge d’électrons le réduit à l’état de cendres. Le Vrrl se redresse, s’extrait des ...
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