Sonia, voisine bafouée (1)
Datte: 28/06/2019,
Catégories:
Hétéro
La vie de couple n’est pas toujours chose évidente. Lorsque l’on aménage ensemble, au début c’est l’excitation, on se crée un cocon. Un nid douillet dans lequel on finit, avec le temps, par s’enfermer. On s’ennuie, la vie devient banale. On stagne. Parfois on arrive à vivre avec, parfois on envoie tout péter. Oh, ce n’est pas mon cas, je vis seul. Mais c’est une leçon que j’ai apprise de mes voisins de palier, un couple tout à fait charmant, la trentaine à peine. Quand ils ont aménagé dans l’appartement à côté du mien, il y a un peu plus d’un an, je les entendais souvent rigoler, et je les voyais souvent souriants, l’un au bras de l’autre. Lui travaille, pas elle. Mais comme je travaille depuis la maison, je l’entendais quand même mettre de la musique, la journée, et chanter en faisant ce qu’elle avait à faire. Bref, il y avait de la vie. Et le soir, je les entendais encore. Je les entendais faire l’amour, parfois plusieurs fois. Et puis une année est passée, et toute cette joie s’est estompée. Je les voyais de plus en plus rarement ensemble, je ne les entendais plus, ni rire, ni faire l’amour. Et lorsque je la croisais dans l’ascenseur ou le hall de l’immeuble, je pouvais déceler une certaine tristesse sur son visage. Ce qui, cependant, ne retirait rien à sa beauté. D’origine maghrébine, Sonia avait la peau bronzée, les cheveux bruns, généralement lissés, des yeux d’un noir profond, souvent mis en valeur par un maquillage, noir également. J’avais du mal à ne pas la ...
... regarder quand je la voyais, son corps élancé, ses longues jambes fines, et son derrière, à damner un saint. Sonia était très attirante, et c’était d’autant plus triste de la voir ainsi délaissée. Pour autant, ce n’était pas mes affaires, je les laissais gérer leurs soucis, me contentant de les saluer tous les deux lorsque je les croisais. Et puis un jour, en fin de matinée, j’ai croisé Sonia en bas de notre immeuble, accroupie par terre, occupée à ramasser ce qui venait de tomber de son sac de courses déchiré. Je lui ai dis bonjour en souriant et me suis baissé pour l’aider. Elle a souri, mais ses traits étaient tirés, les muscles de son visage tendus, et ses yeux vitreux. Visiblement, elle n’allait pas bien, et je ne savais pas comment l’aider autrement qu’en ramassant ses courgettes ou ses aubergines. Alors j’ai porté ses courses. Dans l’ascenseur, on ne s’est pas parlé, mais j’ai vu une larme couler le long de sa joue, qu’elle a rapidement essuyé du revers de la main. Je l’ai accompagnée en silence, jusqu’au pas de sa porte, où je lui ai tendu ses sacs de courses. Elle les a récupérés, et tandis que j’allais tourner les talons, elle m’a dit d’une voix un peu tremblante: _ Vous... Vous ne voulez pas entrer ? Il s’agissait là aussi bien d’une invitation courtoise que d’un appel à l’aide. Je ne me voyais pas refuser un appel à l’aide, alors j’ai accepté la proposition. C’est la première fois que je rentrais dans son appartement. En terme d’agencement, il était assez similaire au ...