1. Folies de Louise (2)


    Datte: 28/06/2019, Catégories: fhh, extracon, nympho, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio,

    Bientôt trente ans. Un mari aimé, tellement aimé. Un enfant chéri chaque instant. Un boulot passionnant et prenant. Un appartement plus qu’agréable. La belle vie. Oui mais voilà… Comment, avec ces envies troubles qui me tenaillent, ne pas paraître jouer un pâle « Belle de Jour » ? Il faut prendre le risque. Et il faut pour préserver mon grand amour que cette aventure reste celle des mots. À ceux qui m’écrivent pour me rencontrer, sachez qu’il n’en est pas question. Mais vos mots m’excitent, me rappellent que je peux susciter le désir, me rendent à la vie. Celui ou celle qui saura m’étonner aura peut-être droit à une réponse, mais nos échanges resteront virtuels… * * * Rues toujours désertes… Je devrais rentrer, filer à la salle de bains et effacer les traces de mes folies. Dormir. Ne plus y penser. Il est exclu de faire chanter ce pauvre père de famille pour un coup de bite un peu rapide. Mais savoir qu’il craindra que je parle m’amuse. Qui sait si, tenu par ce lien tacite, il ne pourra pas me servir un jour… Me servir de quoi ? Mais d’un mâle soumis prêt à me faire jouer la fille facile. Drôle de marché… Je devrais rentrer et je traîne sur les quais, je descends près de l’eau sur un débarcadère utilisé aujourd’hui comme promenade. Dire que j’ai joui tout à l’heure serait aller vite en besogne. Peu endurant et très loquace, mon partenaire fugace m’a laissée plus excitée que comblée, encore électrique. Et puis j’ai envie d’une cigarette. Je cherche des yeux un bar ouvert où ...
    ... je pourrais en trouver un paquet à cette heure-ci. Demi-tour. Non, pas celui-là, je me souviens qu’ils n’en vendent pas… Celui-là non plus. Je croise deux types dont l’un fume en marchant. À tout hasard, je lui demande une cigarette. Il accepte. Tous deux sourient d’un air entendu. L’inconvénient pour une jeune femme de taxer une clope, c’est que les messieurs qui acceptent estiment souvent acheter ainsi quelques minutes de notre temps. Est-ce ce que ces deux-là ont en tête ? Flirter sans avoir l’air d’y toucher avec une fille, se faire un peu peur et puis retrouver madame, demain soir, en descendant du train qui les ramène de cette ville de province où se tenait leur salon, leur congrès. Peut-être. Des cadres en goguette ? Leur manteau et leur costume semblent le dire. L’un d’eux lance la conversation sur les bars du quartier. Ne connaissant pas la ville, ils aimeraient poursuivre une soirée commencée par un repas professionnel dans un restaurant. Ils sont à l’hôtel dans les parages. Je leur conseille quelques adresses, mollement. — Vous êtes Lyonnaise, mademoiselle ? me dit le premier.— Non, enfin si. Je vis ici, quoi.— Et vous sortez dans ces endroits ?— Ça m’est arrivé. Soit ils sont lourds, soit quelque chose m’échappe… Tous deux en parlant de choses anodines me dévisagent d’un air entendu, vicelard et effronté. Il est rare que des hommes de leur genre, en pleine rue, soient aussi directs. Est-ce que je porte le vice sur la figure ? Le foutre qui poisse mon entrejambe ...
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