1. 0205 Non, ce n’est pas un rêve.


    Datte: 28/06/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... mais je ne m’en suis jamais rendu compte… ». « Je le faisais discrètement… et à un moment j’ai même dû arrêter… je commençais à entendre des camarades dire que je prenais ton parti, ils commençaient à se moquer de moi aussi… je regrette de ne pas avoir su leur tenir davantage tête… ». « Je me souviens d’une fois où tu m’avais sorti d’une rogne avec un con qui me taxait des cigarettes… ». « Le voyage en Espagne… ». « Tu t’en souviens aussi ? ». « Bien sûr… ». « T’as été super… ». « Je ne supportais pas ce connard… il était trop rélou avec toi… ». « C’est clair… » « Mais rien ne t’obligeait à venir m’aider… ». « J’avais envie de le faire, et j’avais aussi envie de t’impressionner au passage… ». « C’était réussi… quand t’es réparti dans le couloir, j’avais tellement envie de toi… ». Il me sourit, je lui fais des bisous. « J’ai un autre très bon souvenir de ce voyage… » je relance, friand de cette « découverte de l’envers du décor » à laquelle j’ai enfin accès. Tant de questions se bousculent dans ma tête. Le train de souvenirs est lancé, ce serait dommage de ne pas profiter du voyage. « Je parie que je sais duquel il s’agit… ». « Vas-y, raconte… » je le mets au défi. « Le soir du retour… ». « Bingo… alors, dis-moi… pourquoi t’es venu t’installer à côté de moi, alors que tu m’as ignoré pendant tout le voyage ? ». « Je ne sais pas, j’en avais envie… pendant tout le voyage, j’ai eu l’impression que tu m’évitais… alors, j’ai voulu savoir si tu étais vraiment fâché… alors, ...
    ... t’étais fâché ? ». « Non… enfin… si, quand-même un peu… ». « Et pourquoi ? ». « Je t’en voulais d’avoir roulé des pelles à ma meilleure copine pendant tout le séjour… ». « Ah, c’était ça… ». « Oui, c’était ça… parce que je voulais être à sa place… je lui en voulais à elle aussi… c’est con, parce qu’elle ne pouvait pas savoir que j’étais fou de toi… mais pendant le voyage de retour, je t’avais déjà pardonné… e, fait, je t’avais pardonné à l’instant même où tu m’avais sauvé la mise avec l’autre connard… et surtout quand j’avais vu que t’avais arrêté de la peloter… ». Il sourit, coquin. « J’ai adoré me réveiller et te retrouver allongé sur mes genoux… mais j’avais tellement peur que tu te réveilles et que tu te mettes en rogne… » je continue. « J’étais bien sur tes genoux… en plus, t’avais posé ta main sur mon torse… tu ne t’en es peut-être pas rendu compte, mais je bandais… ». « J’étais tellement gêné… ». « J’ai vu… » « Quand j’ai croisé ton regard, j’ai eu la trouille… mais t’as refermé les yeux… ». « J’avais envie de te balancer un sourire pour te montrer que je kiffais, mais je n’ai pas osé, j’ai préféré faire comme si j’étais à moitié endormi… ». « Moi je me suis branlé en rentrant à la maison… ». « Moi aussi… ». « Quel dommage ! » je m’insurge. « Pourquoi t’as été si froid en cours avec moi, après cette nuit ? ». « Parce que je n’assumais pas ce qui c’était passé… » « Il ne s’était rien passé… ». « Je sais, mais même ce « rien », c’était trop pour moi, après coup… je savais ...
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