Matin et midi de Monsieur - Histoires de Sexe

Matin et midi de Monsieur

... bien moi qu’il regarde et son regard est éloquent. Est-ce que sa compagne s’en doute ? Je ne sais pas et ce n’est pas mon problème, après tout… Je lui fais à mon tour un petit signe de la main ; il est tout content. Je suis néanmoins un peu inquiète : — Pour être pimenté, c’était pimenté ! Il voulait tout savoir de moi, nom, adresse, téléphone. Et quand je lui ai dit que ce n’était pas possible, il a dit que ça ne faisait rien et qu’il finirait par me retrouver !— Sur le coup, ils disent ça, puis ils oublient…— Oh non, je ne crois pas. De plus, il a ajouté qu’il me ferait sienne. Et quand il l’a dit, il y croyait, parce que… enfin…— Pourquoi donc, ma chérie ?— Parce que j’ai bien cru que j’étais tombée sur une sorte de clone de toi en plus jeune. Et que, toi, si tu avais dit la même chose, tu l’aurais fait tôt ou tard. D’ailleurs, souviens-toi de notre rencontre…— Mon clone en plus jeune ? Tu exagères !— Pas forcément dans le physique. Quoique… Mais dans les expressions et le comportement, si. Je me demande franchement si on n’a pas fait une bêtise… Mon mari s’approche de moi et me serre contre lui : — Ne t’inquiète pas. Disons qu’il a été très emballé par toi, et qu’il s’est justement emballé.— J’espère que tu as raison… Puis Marc revient peu après, et le jeu reprend. ...

... Quand nous nous levons de table, notre partenaire improvisé est reparti depuis quelques minutes avec sa compagne. Néanmoins, avant qu’il sorte, il est passé tout près de moi et je l’ai distinctement entendu me dire : À bientôt ! Le plus curieux dans l’histoire est que, à ce moment précis, moi aussi, j’étais sûre que nos chemins se recroiseraient assez vite. Après avoir payé, au moment où nous mettons le pied sur le parking, comme pour tourner la page, mon Maître annonce la couleur : — Maintenant, une petite promenade digestive dans la nature…— Ah bon, Paul, y aurait-il des beaux coins à visiter par ici ?— Il y a toujours des beaux coins quand notre soumise y est, n’est-ce pas, adorable esclave ?— Euh, oui, Maître… merci du compliment… Nous montons dans la voiture. Ça va faire à peine deux-trois minutes que nous roulons et visiblement, ce n’est pas le chemin qui mène à la maison. Dehors, il fait beau, la température est agréable, et il y a parfois une légère brise. Je me cale dans mon siège, les yeux fermés. La journée continue, avec son cortège de joies, de désirs, de sourdes angoisses aussi et de stress, le cocktail qu’il me faut pour que mon plaisir soit complet ! Et je compte sur Maître et Monsieur pour qu’il en soit ainsi… Merci à Myhrisse pour l’idée de certains gages…