Les découvertes de Ludivine - 1 : Le pensionnat
Datte: 13/07/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les femmes,
... "Mademoiselle" et la vouvoient, comme son père et sa mère depuis toujours. Elle a dix-huit ans, n'a connu de véritable affection que celle de sa nounou, Marie-Paule, mais qu'il fallait appeler Marinette puisque "Mère" en avait décidé ainsi, et d'amitié complice chez elle que celle de Petit-Pierre, le fils de l'intendant avec qui elle jouait en cachette et se crottait dans les box, n’a d’amie qu’une amie d’occasion, celle dont elle partage la chambre en pension depuis 11 ans. La pension, l’Ecole ! Une école privée, bien entendu, gérée par des sœurs, confesseur fourni, professeurs de danse et de maintien aussi, prépare des filles ... de bonnes familles ? de familles friquées ! à la vie de salon, la vie des clubs VIP, pas à la vie « du commun ». Depuis ses sept ans et son entrée à l'Ecole, elle partage la chambre de Luce. Luce Vernay-Guilbert. La banque … Elles ne se sont pas choisies, association d’occasion, imposée. Elles ont partagé les rires et les chagrins, les vacances et les punitions, leurs émois, leurs rêves et de temps en temps les caresses sous les draps, apprentissage des corps sur lesquelles les sœurs ferment les yeux. De temps en temps … par goût ? Un peu bien sûr, comme la curiosité du sexe vient aux ados, et parce qu’elles passent tout leur temps ensemble, mais c’est également un mélange curieux de provocation et de conformisme, parce que « ça se fait », parce que les conversations « des grandes » les y entraînent, un snobisme d’entre soi à découvrir ...
... ensemble le sexe comme elles ont découvert le ski à Saint Moritz et les soirées jet-set sur la Côte, les brunchs huppés. Des deux, c’est Luce la plus branchée sexe. Ludivine depuis plus d'un an s’en agace parfois, mais ne la repousse pas ; pas toujours. Céder à Luce, c’est un peu pour le plaisir qu’elle y prend, mais surtout pour éviter les conflits : mauvaise raison ? Sans doute. Pour Luce le sexe est affaire de pouvoir, le pouvoir qu’elle exerce ou croit exercer sur Ludivine. Ce qui lui importe n’est pas tant le plaisir qu’elle donne ou celui qu’elle prend, mais de voir son amie chavirer et s’abandonner à elle, parfois de force, par jalousie, comme pour la punir d’être devenue une superbe jeune-fille alors qu’elle-même avait un physique plutôt commun. Elle lui enviait ses longues jambes et ses hanches rondes, ses seins si fiers alors que déjà les siens trop lourds s’affaissaient, son visage d’ange. Jalousie. Elles partagent leurs caresses depuis quatre ans, comme beaucoup d’autres filles du pensionnat. Et bien sûr les sœurs savent. Permissives le plus souvent, complaisantes parfois, complices de fait, quelques-unes, rares, sont naïves et ne voient rien, la plupart savent et ferment les yeux sur ce qu’elles voient d’une intimité évidente, d’autres font une remontrance d’un plissement des yeux démentie d’un sourire entendu, … et puis il y a sœur Thérèse ! Les visites dans les chambres la nuit, que font les sœurs au prétexte de surveillance et sécurité, sont parfois l’occasion de ...