Les découvertes de Ludivine - 1 : Le pensionnat
Datte: 13/07/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les femmes,
... éprouvait des doigts la trace humide sur le coton dont elle avait essuyé le sexe de Luce. Elle s’est approchée de Ludivine et a pris ses doigts dans une main pour les porter à son nez. Elle avait un sourire mauvais : — Vous parliez ! Vous parlez avec vos mains, mademoiselle ? — Mais c’est vous … Bien sûr c’était les doigts humides de la sœur qui avaient déposé les humeurs de désir de Luce excitée par les histoires qu’elles se racontaient sur les doigts de Ludivine. Bien sûr. Mais comment se rebeller, trouver les mots, dépasser la peur, dépasser la honte à se tenir nue devant cette sœur glaçante, comment se défendre de n’avoir rien fait que … se raconter des histoires cochonnes ? En être troublée ? Parce que Ludivine savait. Si la sœur l’avait voulu, elle l’aurait trouvée elle aussi humide d’excitation : leurs histoires, le trouble né des mots ... Elle était mortifiée de se voir accusée d’avoir … les images tournaient dans sa tête, la paralysaient pendant que la sœur lui plaquait ses propres doigts contre son nez … odeur forte, parfum de fille qu’elle reconnaissait si bien, ce même parfum sur ses doigts quand elle se caressait en secret, le parfum de Luce, du sexe de Luce, qui lui tournait la tête … images … sensations. Elle était figée parce qu’elle y avait pensé, avait imaginé Luce en faire de même, troublée de ces histoires, avait pensé à leurs aînées qui plaisantaient sur les caresses échangées entre filles. — On n'a jamais rien fait … jamais … c’est pas vrai … — Petite ...
... menteuse ! Comment te permets-tu de me mentir ! C’est rien, ça ? Et encore elle barbouillait son nez et ses lèvres des doigts imprégnées sur le coton mouillé de la culotte de son amie. — Ma présence vous a dérangé pour vos sales petits jeux ? C’est ça, mesdemoiselles ? Toutes ! Toutes pareilles ! Toutes à vous tripoter dans vos chambres ! Toutes ! La sœur tremblait, éructait, sa voix montait dans les aigus. — Couchez-vous ! Couchez-vous tout de suite ! Les deux filles se sont précipitées pour se cacher sous les draps. Sœur Thérèse a jeté dans un coin de la chambre la culotte et les chemises de nuit confisquées, a éteint la lumière et quitté la chambre en claquant la porte. Elles n’ont pas bougé. Pas un muscle. Immobiles, respiration retenue, l’oreille aux aguets, au début parce qu’elles s’attendaient à ce que sœur Thérèse revienne et ouvre la porte à la volée. C’est Luce qui a parlé la première : — Quelle salope ! Elle me fiche les jetons, celle-là ! Elle est complètement folle ! Tu sais pas ? Ben on aurait mieux fait de le faire vraiment, comme les autres, au moins elle nous aurait pas pourries pour rien ! ... tu pleures ? Pour la consoler ? Peut-être ... elle s'est levée et s'est approchée du lit de Ludivine, la cherchant à tâtons dans le noir de la chambre, a ouvert le drap et s'est couchée tout contre elle. — Pleure pas, elle est folle ! C'est rien, va ! La consoler ? Sans doute, peut-être ... au début. Et puis ... Luce enveloppait un sein d'une main tremblante et sentait ...