Je l'attends - Histoires de Sexe

Je l'attends

Je l’attends… La musique m’entraîne dans un tourbillon de sensations. " …Sexy boy… « Les bras engourdis, les poignets enserrés dans les bracelets, je me balance au rythme de la musique. Je ne suis plus tout à fait moi-même, comme dans un rêve où les visions fugitives se bousculent dans mon esprit, comme pour mieux brouiller les pistes. Je me sens projeté dans un monde fantastique où tout peut arriver, où n’importe quoi peut m’arriver. Elle devrait être là. Elle m’a prévenu une heure avant, elle doit venir vers 16 h et elle me veut disponible, docile et prêt à tous ses caprices. Je sais trop bien ce que cela peut signifier. À chacun de mes mouvements légers, je me sens pénétré un peu plus. J’ai légèrement froid, mais mes frissons viennent plus certainement du crissement érotisant de mes bas. Le plug anal, qu’elle m’a conseillé de porter, maintenu par une ceinture, me plante le cul à chaque fois que je m’assieds. Ça m’excite de croiser et décroiser les cuisses pour mieux sentir mon sexe tombant sur la butée du plug qui me fouille. " … Sexy boy… " J’aime cette musique aérienne qui me transforme en créature androgyne et offerte ! Je l’attends… J’aurais aimé, une dernière fois, vérifier que ma tenue est bien conforme à ses souhaits - elle est d’une grande exigence dans l’exécution de ses scénarii et trouve souvent un détail qui, selon elle, mérite punition -, mais mes yeux bandés m’empêchent de voir si un détail cloche. Alors mentalement, je vérifie : _ Bas noirs et ...

... porte-jarretelles : celui-là, je ne peux pas l’oublier, c’est elle qui m’a envoyé l’acheter un samedi après-midi. Je vous raconterai. _ Une petite chemise en jean denim à boutons pressions. _ Et surtout le plug, cône de latex massif, annelé de trois diamètres différents (4, 5 et 6 cm !), solidement maintenu par deux lacets passant par sa base et attaché à une ceinture devant et derrière. Puis il y a ce bandeau sur les yeux, pour ne plus me voir, pour m’oublier totalement, et enfin, ces bracelets qui m’emprisonnent et m’interdisent tout contact, toute caresse. Je suis prêt. Quand je me lève pour soulager un peu mes bras suspendus aux chaînes, le gode glisse de façon imperceptible et je me sens ouvert. La sensation unique d’être offert à toute pénétration, à toute intrusion au plus profond de moi-même. Quand je me rassieds, c’est sa présence qui m’envahit avec force si je me laisse retomber brutalement. Ou bien c’est un glissement soyeux, comme un cri silencieux dans mon ventre, quand je me pose délicatement sur le rebord de la fenêtre en tirant sur les bracelets, dans un cliquetis de chaînes tendues. Je l’attends… Soudain, j’entends la clé dans la serrure, la porte se refermer et, dans un éclair, le bruit de ses bottes, le froissement délicieux de ses vêtements virevoltants, la nébuleuse ivresse de son parfum envoûtant et elle est déjà contre moi !! Ses lèvres me parcourent, baisent ma bouche, mon front, mon torse nu. Ses mains, comme deux papillons vont et viennent sur tout mon corps. ...