1. Seul ce soir


    Datte: 21/07/2019, Catégories: fh, frousses, ascenseur, caférestau, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, Masturbation intermast, nopéné, coupfoudr,

    À quarante et un ans, ma vie sentimentale est un désastre. Je ne suis jamais resté plus de quatre ans avec une femme. Je ne sais pas pourquoi les femmes ne restent pas très longtemps avec moi. Pas très grand, je ne suis pas exceptionnellement beau sans être moche non plus – il ne faut pas exagérer. Je gagne ma vie honnêtement en étant expert-comptable. Ce n’est pas un métier auréolé de gloire… Malgré tout, je rencontre pas mal de gens. J’ai pu même « lever » quelques jeunes stagiaires, impressionnées par mes connaissances. Il m’est aussi arrivé de faire des cochonneries dans leur bureau. Mais, en général, après une séance de baise elles me laissent tomber. Peut-être que je ne suis pas un « bon coup » ? Il est vrai que je m’occupe plus de mon plaisir que de celui de ma partenaire… Ce vendredi soir, j’ai décidé de me faire plaisir, et de ne pas trop me prendre la tête. J’ai réservé dans un bon restaurant de mon quartier. J’ai juste envie de bien manger. Seul. Seul, puisque je n’ai pas le choix. Lorsque j’arrive, le serveur m’installe à une table au milieu de la salle. Et ça, je n’en ai pas vraiment envie. Être là au milieu de tous, c’est afficher ma solitude. Je prends un peu peur, je ne sais pas si je vais pouvoir assumer. Je regarde de tous côtés… M’observe-t-on ? J’ai l’impression que plusieurs personnes me jettent des regards de désapprobation. À force de me tordre le cou en tout sens, je tombe sur cette rousse. Seule, elle aussi. Elle est en train de lire le menu. Je ...
    ... décide, incroyable audace de ma part, de partager un moment avec elle. Je préfère tenter ma chance et me prendre un râteau plutôt que de rester seul. Avec une assurance que je ne me connais pas, je m’avance vers elle, avec la tête de celui qui sait ce qu’il veut. — Puis-je me joindre à vous ? Merde ! Elle accepte. Je m’assois en face d’elle et elle me tend aussitôt la main. — Je m’appelle Anne-Catherine.— Philippe, dis-je simplement. Elle me fixe de ses beaux yeux verts et nous commençons à bavarder. De tout, de rien. Très vite, nous nous tutoyons. Et très vite aussi, elle me déballe sa vie. J’apprends qu’elle était mannequin à dix-huit ans. À vingt ans, elle rencontrait son futur mari lors d’un défilé. Sa vie conjugale était rapidement devenue infernale. Après le divorce, son ex lui verse une très confortable pension. Elle a trente-huit ans… je lui en donne presque dix de moins. Mannequin, elle était à la limite de l’anorexie, mais depuis la séparation elle a repris du poids. Elle se sent bien dans sa peau. C’est en tout cas ce que je ressens quand elle m’en parle. Aujourd’hui, elle est passionnée par la photographie. Elle parcourt l’Europe pour visiter des expos, des rétrospectives… — Je reviens de Bruxelles, voir celle consacrée à Stanley Kubrick, me dit-elle. Je ne m’attendais pas vraiment à ça, mais c’était pas mal. J’ai rencontré là-bas un ami berlinois, que je n’avais plus vu depuis… oh… des années. Nous avons beaucoup discuté et nous sommes arrivés à la conclusion qu’il ...
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