1. Au coeur du silence


    Datte: 09/08/2019, Catégories: ff, froid, parking, voyage, voiture, amour, Masturbation Oral jouet, aventure, roadmovie, amourpass,

    ... nous sortons. La nuit d’hiver, étoilée et sans lune, est glaciale. Certains commerçants ont laissé leurs décorations de Noël qui est pourtant passé depuis près d’un mois. Nous ne sommes pas trop de deux pour soutenir notre collègue jusqu’à son lit où l’homme s’endort comme un bienheureux. Demain, il ne se souviendra sans doute pas d’avoir tenté de séduire les deux femmes qui l’accompagnaient au cours de la soirée, et de s’en être tiré avec un double râteau un peu honteux. Mais pour lui c’était sans espoir – du moins avec moi. Valma accepte avec plaisir de me transporter en voiture jusque chez moi. D’avance, je me réjouis des sept cents kilomètres d’autoroute que nous passerons ensemble. Première surprise en découvrant sa voiture : ce n’est certes pas la Clio de madame tout-le-monde. Non, c’est un superbe coupé Audi R8. Fièrement, elle me décrit sa monture par quelques chiffres : 525 chevaux sans doute difficiles à dompter, et une absurde vitesse maximum supérieure à trois cents kilomètres à l’heure. Absurde ? C’est oublier son passeport diplomatique et ses plaques vertes arborant les lettres « CD » qui la mettent à l’abri des tracasseries guettant quiconque dépasse un tant soit peu les limitations. À bord de son véhicule, nous voici donc au-dessus des lois, ce qui – admettons-le – est un tantinet choquant. Elle sort de sa poche une boîte de comprimés blancs. — Qu’est-ce que c’est ?— Amphétamines. J’en ai besoin pour rester vigilante au volant. Autrement, la moindre erreur ...
    ... peut nous être fatale. Tu en veux ?— C’est toi qui conduis. Je ne pense pas en avoir besoin.— Comme tu veux. Profite du voyage : ça va te changer des trajets en train. Si tu changes d’avis, n’hésite pas : je peux lever le pied. Mais ce serait dommage, parce que tu n’auras pas souvent l’occasion de vivre ce genre d’expérience. D’abord, poser la valise. L’emplacement pour cela est à l’avant, l’arrière étant réservé au moteur. Heureusement que je voyage léger, car il n’y a pas beaucoup de place pour les bagages. La voiture est assez petite, strictement biplace, et la manière de s’installer à bord n’est pas habituelle. Mais une fois disposée sur le siège semi-baquet en cuir, ceinture ajustée, c’est confortable. Et puis, c’est parti ! Une accélération à couper le souffle. Je suis collée au fauteuil. Incroyable : un coup d’œil au tachymètre m’indique 150 km/h alors que nous n’avons pas encore quitté Montpellier. Valma enclenche les rapports à la vitesse de la lumière : je vois à peine courir ses mains. Dans les faubourgs, les rues sont quasi désertes mais quelques étudiants fêtards errent encore dangereusement ici et là. Tout s’enchaîne en accéléré : voie rapide, ticket de péage, autoroute. Dès que la barrière se lève, Valma appuie à fond sur l’accélérateur. C’est démentiel : dans un hurlement du moteur, l’aiguille du compteur bondit jusqu’à des valeurs que je croyais réservées aux TGV ou aux avions. Les camions que nous dépassons semblent immobiles. Elle m’adresse la parole sans ...
«1234...15»