1. Say'in my song


    Datte: 10/08/2019, Catégories: fh, hplusag, Voyeur / Exhib / Nudisme intermast, pénétratio, fdanus, aliments, mélo,

    ... veuilles le savoir.— Tu es lâche, Joachim. Il s’approche d’elle, jusqu’à poser son front sur le sien. Il la retient quand elle s’écarte. — J’ai besoin d’une fille, Cendrine. Une fille moins belle que toi et plus honnête, qui me dira son prix à l’avance.— Parce que…— Tu mens mal, Cendrine.— Je ne mens pas. Il secoue la tête, soupire. Lui caresse la joue, lentement. Sors. En entendant la porte claquer, elle éclate en sanglots nerveux. Elle n’est plus là quand il revient. Les séances d’enregistrement sont houleuses. Parfois, la tension sexuelle s’installe, tangible, qui fait transpirer les techniciens et transforme Marc en un tigre en cage. D’autres jours l’ambiance est glaciale. Il arrive même qu’ils n’enregistrent pas. Marc jette un regard sur Cendrine, renvoie tout le monde. Leurs éclats de voix gênent les studios voisins, malgré l’insonorisation. Mais ils continuent. Et c’est bon, très bon, même. Le premier single fait un tabac monstre. Cendrine est invitée à plusieurs émissions, ce qui permet à l’équipe de souffler. La rumeur dit que Marc est de nouveau avec Vickie. La rumeur dit que Cendrine cherche un appartement. La rumeur dit… Ils enregistrentJ’ouvre les bras. Ça prend des semaines. — Joachim, qu’est-ce que tu cherches ?— La sincérité.— Je ne comprends pas.— C’est normal, ma chère. Ce qu’il y a dans cette chanson n’existe pas. Mais maintenant il faut que tu l’interprètes. Je dois te croire. Que ce tissu de mensonge prenne vie entre tes lèvres, ma toute belle.— Croire ? ...
    ... Elle penche la tête. Il la déteste de ne pas comprendre. Il la déteste de lui faire dire ces mots : — Que tu m’aimes, ma belle. Que je suis beau à tes yeux. Il quitte le studio. Il est trop retourné pour continuer. Il ne l’entend pas appeler. — Joachim ! Il aurait aimé cette intonation. Cendrine entre, pose son sac. Eclairé par le triste soleil de novembre, le salon blanc est sinistre. Elle regrette déjà d’être venue. Elle inspire profondément, puis part à la recherche de Joachim. Commence par le studio, l’atelier. Il n’est pas au rez-de-chaussée. Elle monte. La moquette épaisse étouffe le bruit de ses pas. Le silence est surnaturel. Toute la chaleur semble avoir disparu. La porte de la chambre est entrouverte. Elle avance, pose la main sur la poignée. Suspend son geste. Suspend son souffle. Elle suffoque, elle étouffe. Sans se soucier qu’on la voie, fait demi-tour, cours dans l’escalier, manque de tomber, se rattrape en se tordant la cheville, sentant à peine la douleur. Elle s’effondre sur le canapé. Il faudrait effacer la bande. Revenir en arrière. Ne pas savoir. Ne plus voir. Vickie à quatre pattes sur le lit bas. Les draps bleus froissés, saccagés. Les mains de Joachim, grossières sur la taille si fine. Le visage renversé de Vickie, sa bouche ouverte sur un cri muet. Sa peau si blanche et les mains brunes, épaisses. Ses seins ronds, pâles, les tétons à peine plus foncés oscillant sous la poussée de… Les ongles laqués qui s’enfoncent dans les coussins. Les cheveux blonds, ...