Say'in my song
Datte: 10/08/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
Voyeur / Exhib / Nudisme
intermast,
pénétratio,
fdanus,
aliments,
mélo,
... presque blancs, battant la mesure. L’odeur de bête fauve qui vient la frapper, comme si le reste ne suffisait pas. Cendrine reste prostrée sur les coussins. Elle voudrait partir, reprendre son sac et s’enfuir. Elle ne peut pas. Ravagée, stupide, elle trace, sans s’en rendre compte, les contours d’une tache passée sur l’étoffe blanche. Les digues se rompent quand elle comprend qu’elle caresse la trace qu’elle a elle-même, qu’ils ont, ensemble, imprimée sur la toile virginale. La douleur irradie, pulsatile, plus violente de seconde en seconde. Vickie a pris le temps de passer un peignoir. Ainsi vêtue, elle fait plus poupée que jamais. Elle avance prudemment. Cendrine est recroquevillée sur elle-même, les mouvements irréguliers de ses épaules trahissant ses sanglots. Vickie, avec précaution, s’assied à côté d’elle. Lui caresse le dos, la tête. Se rapproche. L’enlace. Cendrine s’abandonne dans les bras de sa rivale, respire sur elle le parfum de son amant. La soie rose se couvre de larmes. Vickie chantonne, murmure des paroles apaisantes, essuie des larmes, embrasse légèrement le visage rougit. Cendrine hoquète : — Je… Je croyais que je le savais. Je pensais que c’était pas important… Que c’était pas grave… que… Elle sanglote de plus belle. Vickie chuchote des mots sans suite, sans sens. Lisse les cheveux de Cendrine, avec des gestes apaisants. La jeune femme esquisse un triste sourire en pensant que la boucle est bouclée. Marc les trouve ainsi. Il reste longtemps dans ...
... l’encadrement de la porte, sans approcher. Il entend, parfois, un murmure, un reniflement. Il les distingue à peine, la tête blonde de Vickie penché sur le corps de Cendrine. Il ne sait pour laquelle est l’émotion qui le transperce. Il s’éloigne. — Sur la chansonAu plus loin, on croirait vraiment vous entendre pleurer.— Je ne dévoile jamais mes secrets de studio.— Sur scène, par contre, vous ne pouvez pas cacher vos larmes. Cette chanson à un sens particulier pour vous ?— Toutes les chansons sont importantes. Sur celle-ci, le public renvoie une émotion incroyable. C’est encore plus tangible sur cette chanson. Je la chante aprèsLitanie, qui est très dure, physiquement et moralement. Je ne suis pas la première à montrer mon émotion sur scène.— En effet. Vous chantezLitanie en pleine lumière. Pourquoi la chantiez vous dans le noir auparavant ?— Elle me faisait peur.— Plus maintenant ?— Maintenant, je n’ai plus peur de rien. Marc les regarde, amusé. C’est Vickie qui a ourdi le complot. Il s’est laissé faire. La petite avait raison : cette chanson n’était ni pour l’une ni pour l’autre. Elles sont toutes deux devant le micro. Elles ont insisté, malgré les protestations de l’ingénieur du son, pour enregistrer ensemble. Elles savent qu’elles vont devoir multiplier les prises, pour éliminer les sons parasites. Elles s’en fichent. Cendrine commence. Elles se sont attribué les rôles, faisant fi de son avis. Il les a vues, toutes deux au piano, serrées l’une contre l’autre, avec un sentiment ...