1. Val - La maison de pain d'épice


    Datte: 13/08/2019, Catégories: fh, extracon, inconnu, amour, volupté, 69, init,

    ... cesse, c’est trop délirant, trop embarrassant. Elle voudrait pouvoir s’exprimer d’une voix ferme, mais c’est un mince filet tout frêle qui sort de sa bouche : — Laissez-moi, s’il vous plaît ! Au son de sa voix, il frémit, il incline légèrement la tête, son regard glisse de ses yeux sombres vers ses lèvres roses qui tremblent imperceptiblement, des lèvres à croquer, une vague chaude le submerge, impérieuse, irrésistible. Il plonge dans un regard qui l’ensevelit sous une montagne d’interrogations muettes, il se sent à la fois si idiot et si puissant. Alors, il pose ses lèvres sur les siennes et lui donne le plus doux baiser qu’il n’ait jamais offert. Un instant, puis deux… Il est redevenu un collégien lors de son premier baiser. Le temps est suspendu, les deux ou trois secondes qui viennent de passer lui semblent une éternité. Aucun cri, aucune gifle. Pas de réaction… Grisée, perdue, l’esprit en déroute, ne pensant à plus rien, elle entrouvre alors ses lèvres, s’offre. … Le soir venu, à la terrasse d’un petit restaurant, ils sont attablés, l’un en face de l’autre, leurs doigts emmêlés, les yeux dans les yeux, en train de se voler mutuellement des baisers. Des baisers doux et fiévreux, pleins de tendresse et de fureur, pleins d’abandon et d’exigence, comme le tout premier. Spontané et juvénile. — J’ai honte de me comporter comme une gamine !— Je ne suis pas contre, pas du tout ! réplique-t-il en lui posant ses lèvres sur son front.— Oh si, quand même !— Moi, je suis heureux ...
    ... d’être avec toi.— C’est vrai ?— Oui ! Très heureux ! répond-il avec un sourire radieux. Quelques baisers passionnés plus loin, ils choisissent leur repas, s’étonnent d’avoir les mêmes goûts. Ils continuent à se découvrir, à encore se trouver tant de points communs. Le reste de l’après-midi, ils ont déambulé dans la ville sans but précis ; elle commentait la visite, il buvait ses paroles. Elle avait l’impression de le connaître depuis toujours, il avait le sentiment de ne l’avoir jamais quittée. Elle lui avait tout dit d’elle, son enfance, sa maison de pain d’épice, son adolescence, ses rêves, y compris sa liberté, sa disponibilité de ce soir et ce que ça pouvait impliquer. Il ne lui avait rien caché non plus et l’avait remerciée de sa franchise spontanée. Au dessert, Val s’offre un petit gâteau de pain d’épice nappé de sucre glacé. — Décidément, tu es fondue de pain d’épice ! dit-il, amusé.— Hum hum ! Tu peux pas comprendre !— Oh, d’après ce que tu m’as dit, je pense que j’en ai comme une vague idée !— C’est ça, moque-toi !! Je n’aurais jamais dû te dire ça ! Je suis même très étonnée de te l’avoir dit !— Je t’en remercie… dit-il tendrement. À ces simples mots, Val a la gorge serrée, elle réalise doucement diverses choses, trop d’implications. Il la fixe amoureusement. Gênée, elle pique du nez dans son assiette. Un certain silence s’installe. D’un coup, Philippe tourne la tête vers un groupe de jeunes qui vient de passer devant eux. — On se connaît à peine que tu me trompes déjà ...
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